France: Près de 120 manifestations attendues contre les violences policières
Par AlAhed avec AFP
Environ 30 000 personnes sont attendues samedi lors de manifestations «contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques» partout en France et notamment à Bordeaux ou Pau.
Selon une note du renseignement territorial, 24 000 à 30 000 participants, pour 116 marches unitaires sur tout le territoire, sont attendus lors de cet événement lancé à l’initiative d’une centaine d’organisations syndicales, politiques et autres collectifs de quartiers populaires.
Des risques de troubles à l’ordre public sont mentionnés à Gap (Hautes-Alpes), Rennes (Ille-et-Vilaine), Lille (Nord), Dijon (Côte-d’Or), Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), Angers (Maine-et-Loire), Caen (Calvados), Angoulême (Charente), Tulle (Corrèze), Toulouse (Haute-Garonne), Grenoble (Isère), Bordeaux (14h place Pey Berland), Saint-Étienne (Loire), Le Puy-en-Velay (Haute-Loire), Pau (à 10h30 place Laherrere) et Villeurbanne (Rhône).
Dans la région, d’autres rassemblements sont prévus à Agen, (10h place Jasmin), à Périgueux (10h30 devant le palais de justice), Mont-de-Marsan (10h30 place St Roch), à La Rochelle (14h30 place du 14 juillet à Villeneuve-les-Salines), à Saintes (10h30 devant le palais de justice), à Bayonne (10h30 devant la sous-préfecture) et à Angoulême (10h devant la mairie).
Affrontements à craindre
Le renseignement territorial évoque également des risques de troubles à Nice (Alpes-Maritimes), où un rassemblement antidrogue à proximité de la marche unitaire est organisé par l’ultra-droite.
Des affrontements sont ainsi à craindre avec l'ultra-gauche, précise la note.
Le ministère de l’Intérieur a mobilisé pour cette journée - marquée également par la présence du pape François à Marseille, après une visite d’État de trois jours du roi Charles III et de la reine Camilla - entre 130 et 135 unités de force mobile, soit au total 30 000 policiers et gendarmes.
A Paris, «un peu plus de 1 000 policiers seront mobilisé », a dit le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, samedi matin.
Il considère que «participer, c’est cautionner des slogans qui font mal aux policiers».
«Injure publique»
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a adressé vendredi une lettre de soutien aux policiers et gendarmes et envoyé un télégramme aux préfets, les appelant à «faire preuve d’une vigilance particulière concernant ces rassemblements», de prendre un arrêté d’interdiction si nécessaire et de signaler les messages «porteurs de slogans insultants et outrageants à l’endroit des institutions de la République, de la police et de la gendarmerie susceptibles de tomber sous le coup de la loi».
Vendredi, la préfecture de la Vienne a saisi le procureur de Poitiers pour «injure publique» pour une affiche annonçant une manifestation contre les violences policières qui associait une croix gammée au logo de la police nationale.
À Paris, 3 000 à 6 000 personnes sont attendues, dont 200 à 400 à risques, selon une source policière, pour une marche qui partira à 14h30 de la Gare du Nord, dans le nord-est de la capitale.