G20 de Cannes : un dossier FBI top secret oublié... dans un restaurant !
A la veille du sommet de G20, alors que la cité des festivals est placée sous très haute protection, un agent américain du FBI a oublié un dossier top secret sur Barack Obama chez un traiteur libanais du centre-ville, selon le quotidien régional Nice Matin.
Mercredi 2 novembre, un agent du FBI qui a passé prendre un sandwich, a oublié un classeur ultra-confidentiel qui renferme l'intégralité des détails du séjour cannois du président Obama.
Bilal Herche, responsable du restaurant Al Charq, a trouvé le dossier devant sa caisse enregistreuse.
« C'était un classeur tout à fait banal. Je l'ai ouvert pour voir et là j'ai compris tout de suite qu'il s'agissait d'un truc de fou », a-t-il affirmé.
Sur la première page : « Le plan détaillé du 5e étage du Carlton avec la localisation précise de la chambre du président des États-Unis. Après, tout était mentionné, depuis son départ jusqu'à l'arrivée à Nice, les trajets empruntés par les convois, les horaires, les différents plans d'évacuation et même la liste détaillée des agents affectés à sa sécurité ».
Comprenant l’importance du dossier, il finit par appeler le FBI, dont il trouve le numéro de téléphone sur Internet.
Une conversation surréaliste s’ensuit avec son interlocuteur: « Je lui dis que j'ai un dossier secret très important à propos de la visite de Barack Obama à Cannes… La personne était dubitative et m'a demandé de lui lire la première page du document ». Sa réponse a été immédiate : « Ne bougez pas, on arrive ».
Cinq minutes plus tard, des agents au look Men in Black ont débarqué devant l'établissement du jeune restaurateur.
« Ils voulaient savoir à qui j’en avais parlé et, surtout, si j’avais fait des photocopies. Ils ont aussi pris mon identité. Je suis libanais, donc sur la liste noire des passeports aux États-Unis... ». Herche a profité de l’occasion pour faire remarquer aux agents américains que « les Libanais n’étaient pas forcément des terroristes ».
En guise de remerciement, le gérant du restaurant libanais a reçu une médaille du Bureau fédéral d'investigation américain estampillée « États-Unis d'Amérique ».
Mais des agents ont continué à fréquenter son établissement pendant trois jours, midi et soir.
« Je pense honnêtement qu'ils ont préféré garder un œil sur moi, au cas où. Quant à l'agent, auteur de cet oubli incroyable, il était, m'a-t-on dit, dans l'avion du retour une heure après l'incident ! »