L’Irak prend les «mesures nécessaires» contre les groupes armés kurdes dans le nord
Par AlAhed avec agences
L'Irak a commencé à éloigner de sa frontière avec l'Iran les groupes armés kurdes à la frontières avec l’Iran, a assuré mardi son chef de la diplomatie, assurant qu'il se rendrait à Téhéran pour défendre les mesures adoptées par Bagdad et éviter une nouvelle escalade.
Interrogé sur le sujet en conférence de presse mardi à Bagdad, le ministre des Affaires étrangères, Fouad Hussein, a rappelé que ces groupes étaient implantés depuis quatre ou cinq décennies au Kurdistan d'Irak, région autonome dans le nord du pays, à la frontière avec l'Iran. «Les mesures nécessaires ont été prises pour éloigner ces groupes des zones frontalières, ils ont été logés dans des camps éloignés au coeur du Kurdistan», a-t-il affirmé. Sans évoquer la question du désarmement, M. Hussein a confirmé que son pays avait «commencé à appliquer l'accord» et qu'il se rendrait mercredi à Téhéran pour «porter ce message».
Il y a un an, l'Iran a bombardé à plusieurs reprises des factions kurdes armées dans le nord de l'Irak. Téhéran a accusé ces groupes d'«importer des armes» depuis l'Irak et d'avoir encouragé les émeutes qui ont eu lieu en Iran fin 2022 après le décès de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini.
Ce dossier est fréquemment évoqué entre les responsables iraniens et irakiens dans un contexte de renforcement des relations bilatérales, le gouvernement irakien de Mohamed Chia al-Soudani étant soutenu par une coalition parlementaire pro-Iran. A l'occasion d'une visite en avril du président irakien en Iran, son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, avait déclaré qu'un «accord sur la sécurité avait été établi entre les deux pays», la sécurité de l'Irak et de ses frontières étant «très importante pour nous». Le gouvernement irakien s'était engagé fin 2022 à redéployer ses gardes-frontières pour limiter les tensions.