Washington débloque 6 milliards de dollars de fonds iraniens
Par AlAhed avec AFP
Les États-Unis ont confirmé lundi 11 septembre qu'ils allaient autoriser le transfert de 6 milliards de dollars de fonds iraniens gelés en Corée du Sud.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken «a paraphé une dispense permettant le transfert de ces fonds» dans une notification formelle au Congrès américain, a indiqué lundi un porte-parole du département d'État, en précisant que cela avait été fait la semaine dernière.
«Comme nous l'avons annoncé précédemment, les États-Unis ont accepté le transfert de fonds de la Corée du Sud vers des comptes restreints détenus au Qatar et la libération de cinq ressortissants iraniens actuellement détenus aux États-Unis afin de faciliter la libération de cinq citoyens américains détenus en Iran», selon la même source.
«Nous n'avons levé aucune des sanctions contre l'Iran et l'Iran ne bénéficie d'aucun allègement des sanctions», a ajouté le porte-parole.
Plus tôt lundi, un haut responsable iranien avait indiqué que Téhéran espérait finaliser dans «les prochains jours» le transfert de ses fonds gelés en Corée du Sud.
«Utiliser pleinement ces fonds débloqués»
«Nous espérons que le transfert sera achevé dans les prochains jours et que l'Iran aura pleinement accès à ses actifs», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, lors d'une conférence de presse.
L'Iran pourrait utiliser ces six milliards de dollars pour des achats humanitaires tels que des denrées alimentaires et des médicaments.
M. Kanani a toutefois affirmé lundi que l'Iran pourrait acheter «tout bien non sanctionné» par les États-Unis, et «utiliser pleinement ces fonds débloqués», pas seulement pour acheter «des médicaments et de la nourriture».
Pour Washington, cependant, «aucun argent ne va directement à l'Iran et aucun argent du contribuable n'est utilisé. Les fonds détenus en Corée du Sud sont des fonds iraniens».
Cet arrangement financier avait été annoncé le 10 août dans le cadre d'un accord entre Téhéran et Washington, avec la médiation du Qatar.