Vague d’émigration d’«Israéliens» critiques de leur gouvernement
Par AlAhed avec sites web
Un nombre croissant d’«Israéliens», mécontents des conditions politiques et économiques dans l’entité israélienne, trouvent refuge à l’étranger, le plus souvent en Europe. Ils sont pour la plupart des opposants à la politique de Benjamin Netanyahou, participent à des manifestations de protestation, raconte le quotidien «Haaretz».
L’organisation à but non lucratif «Progetto Baita» qui renseigne les aspirants à l’expatriation et envoie plusieurs délégations exploratoires en Italie ne cesse d’enregistrer des inscriptions. «Lors d’un récent rassemblement du Progetto Baita en Israël, la plupart des participants étaient des couples âgés de 40 à 60 ans. Les plus jeunes s’intéressent aux sujets liés à l’éducation (niveau académique des écoles, taille des classes, transports scolaires), tandis que les plus âgés s’intéressent aux services de santé locaux», note «Haaretz». Parmi les candidats à l’expatriation, on compte une majorité de médecins, ajoute le quotidien.
Il existe de nombreux groupes comme «Baita», pour toutes sortes de destinations, «du Portugal à l’Espagne en passant par la Nouvelle-Zélande», notamment sur WhatsApp. Ces groupes échangent des informations sur les visas, la fiscalité, l’installation. Ils organisent parfois des rencontres Zoom avec des avocats spécialisés, des agents immobiliers ou des expatriés déjà sur place.
Et le phénomène semble s’amplifier : «Par exemple, les administrateurs du groupe Israéliens à Copenhague ont rapporté qu’au cours des dernières semaines seulement, environ 1 000 personnes ont demandé à le rejoindre. […] Il y a aussi Relocation from Israel Abroad, un groupe Facebook privé, qui a le vent en poupe. L’un de ses administrateurs, Or Yochanan, un Israélien qui vit à Austin, au Texas, affirme que jusqu’en novembre dernier, le groupe comptait environ 8 000 membres qui l’ont progressivement rejoint au cours de sept années d’activité. Ces derniers mois, le nombre a grimpé à 27 000 membres».