Le récit de l’arrestation d’un espion israélien chargé de photographier des sites dans la Banlieue sud

Par AlAhed

Le journal libanais Al-Akhbar a publié lundi les détails de l’arrestation du ressortissant russe, au moment où tentait de quitter le Liban suite à l’échec de son objectif pour le compte d’«Israël».

Vendredi 25  août, les services de la Sûreté générale au Liban ont annoncé avoir arrêté deux ressortissants russes, au moment où ils tentaient de fuir le Liban via l’aéroport international de Beyrouth.

Selon Al-Akhbar, le ressortissant russe est arrivé au Liban depuis un mois, en compagnie d’une femme russe et d’un enfant de 7 mois. Il a résidé dans un hôtel de Beyrouth, avant de se rendre dans un quartier de la Banlieue sud.

Le service de renseignement de la Résistance, qui le surveillait, a découvert que le Russe tentait de localiser un de ses bureaux. Il l’a laissé agir dans le but de connaitre son vrai objectif.

L’agent israélien a utilisé des coordonnées fournis par les «Israéliens», ce qui lui a permis de s’approcher de l’installation ciblée. Il a ouvert la porte avant de découvrir une deuxième qu’il n’a pas réussi à ouvrir. Il est revenu à l’hôtel et a décidé de voyager. Il ne savait pas qu’il était traqué par la Sûreté générale, qui l’a arrêté avant de monter à bord de l’avion.

Lors de l’interrogatoire, la relation entre l’homme et la femme était ambiguë. Mais les enquêteurs se sont assuré qu’elle l’a accompagné pour couvrir son action.

Cette femme a démenti être au courant de la mission de son compagnon. Elle a toutefois reconnu que cet homme avait visité Beyrouth entre les années 2021 et 2022.

L’agent, confronté aux données de la SG, a donné les réponses suivantes :

Il est d’identité russe, serrurier et expose ses services sur les réseaux sociaux. Il a reçu des messages de parties inconnues, lui ayant proposé de travailler en échange de sommes d’argent.

Cette partie, non identifiée, lui a demandé de voyager à Beyrouth afin de photographier des sites dans la Banlieue sud. Il a prétendu ignorer que ces sites relevaient du Hezbollah. Il est revenu au Liban en 2022. On lui a demandé de s’approcher d’une installation commerciale pour s’assurer de la présence d’un générateur électrique et d’un bulldozer, puis de bruler le générateur. Mais mener sa mission s’est avéré impossible en raison des caméras de surveillance.

La partie qui l’a recruté lui transférait l’argent et lui a promis de grandes sommes lors de sa dernière mission.