Niger: une délégation officielle conjointe du Mali et du Burkina Faso envoyée en «solidarité»
Par AlAhed avec AFP
L'armée malienne a annoncé lundi 7 août l'envoi à Niamey par le Mali et le Burkina Faso d'une délégation officielle conjointe en «solidarité» avec le Niger, théâtre fin juillet d'un coup d'État militaire et sous la menace d'une intervention militaire ouest-africaine.
«Le Burkina Faso et le Mali envoient une délégation à Niamey, conduite par le ministre malien» Abdoulaye Maïga, l'un des hommes forts de la junte malienne, a indiqué l'armée malienne sur les réseaux sociaux.
«Objectif: témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger», a-t-elle ajouté.
La délégation est attendue lundi au Niger, selon les Affaires étrangères nigériennes.
Le Mali et le Burkina Faso - également arrivés au pouvoir par des coups d'État en 2020 et 2022 et eux aussi confrontés à la violence terroriste - affirment qu'une intervention au Niger serait une «déclaration de guerre» à leurs deux pays.
Rome «espère» une prolongation de l’ultimatum de la Cédéao
L'Italie «espère» que l'ultimatum ouest-africain exigeant le rétablissement du président nigérien renversé Mohamed Bazoum et qui a expiré dimanche «sera prolongé», a déclaré son ministre des Affaires étrangères, en soulignant que «l'unique issue est diplomatique».
«J'espère que l'ultimatum des États de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a expiré hier soir, sera prolongé», affirme le ministre, Antonio Tajani, dans un entretien publié lundi 7 août par le quotidien La Stampa.
«Il faut trouver une solution: il n'est pas dit qu'on ne trouvera pas une solution qui ne soit pas la guerre», espère-t-il.
«L'Europe ne peut pas se permettre un affrontement armé, nous ne devons pas être vus comme de nouveaux colonisateurs», explique-t-il. «Au contraire, nous devons créer une nouvelle alliance avec les pays africains, qui ne soit pas basée sur l'exploitation».
«Nous devons reporter l'option de la guerre le plus possible», conclut-il.
La Cédéao et les pays occidentaux réclament un retour à l'ordre constitutionnel et la libération du président Bazoum, retenu prisonnier.
L’espace aérien du Niger fermé «jusqu’à nouvel ordre»
Dimanche soir, peu avant à minuit, les militaires nigériens ont annoncé fermer l'espace aérien du pays «jusqu'à nouvel ordre».
Ils ont invoqué une «menace d'intervention qui se précise à partir des pays voisins» en précisant bien que «toute tentative de violation de l'espace aérien» entraînera «une riposte énergique et instantanée».
L'ultimatum ouest-africain exigeant le rétablissement du président renversé Mohamed Bazoum ayant expiré lundi à minuit.
L'ultimatum avait été adressé le 30 juillet par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) aux militaires pour rétablir dans ses fonctions le président Bazoum, sous peine d'intervention armée.