La Corée du Nord tire «plusieurs missiles de croisière» en mer Jaune
Par AlAhed avec AFP
Pyongyang a tiré samedi «plusieurs missiles de croisière» en mer Jaune, entre la péninsule coréenne et la Chine, a indiqué l'état-major interarmées de Séoul, mais garde le silence sur le sort du militaire américain qui s'est échappé mardi vers son territoire depuis le Sud.
Par ailleurs, à l'ONU, plusieurs ambassadeurs ont demandé à la Chine son «assistance» sur la Corée du Nord.
Les tirs de missiles ont eu lieu samedi autour de 04H00 locales (19H00 GMT vendredi), selon la même source.
Ils surviennent trois jours après ceux de deux missiles balistiques, cette fois en mer du Japon, sur la côte est opposée.
«Les renseignements sud-coréens et américains analysent les lancements tout en surveillant les signes d'activités supplémentaires», a ajouté l'armée sud-coréenne.
Les relations entre les deux Corées se trouvent au plus bas, la diplomatie étant au point mort et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un appelant à une accélération de la course aux armements, y compris des armes nucléaires tactiques.
Ces derniers tirs de missiles de croisière se produisent alors qu'un soldat américain, Travis King, est entré en Corée du Nord mardi depuis le Sud et y est possiblement détenu par les autorités, selon l'armée américaine.
La Corée du Nord n'avait vendredi toujours pas donné de nouvelles de lui à Washington, l'armée américaine se disant «très préoccupée» par le sort et «la manière dont pourrait être traité» Travis King.
Appel à la Chine
La Corée du Nord est soumise depuis 2006 à des sanctions internationales, accrues à trois reprises en 2017.
Les mesures prises cette année-là à l'unanimité par le Conseil de sécurité pour contraindre Pyongyang à interrompre ses programmes d'armements nucléaire et balistique limitent notamment les importations de pétrole de la Corée du Nord.
Selon une lettre consultée par l'AFP vendredi, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Corée du Sud et d'autres pays ont demandé «l'assistance» de la Chine pour empêcher la Corée du Nord de contourner les sanctions de l'ONU sur le pétrole en utilisant les eaux territoriales chinoises.
Les dirigeants américain, sud-coréen et japonais doivent se rencontrer en août aux Etats-Unis afin de renforcer leur coopération face aux menaces croissantes de Pyongyang.
Au cours du même mois, Washington et Séoul doivent entamer leurs principales manœuvres militaires annuelles conjointes, baptisées «Ulchi Freedom Shield».
Ces exercices sont très mal perçus par la Corée du Nord, qui y voit des répétitions à une invasion de son territoire.