17 ans après la guerre de juillet 2006 : «Israël» inquiet de la montée en puissance du Hezbollah
Par AlAhed
17 ans se sont écoulés depuis la deuxième guerre du Liban. L’armée israélienne dirige toujours une bataille déclarée et secrète contre le Hezbollah, à la ligne frontalière entre le Liban et la Palestine occupée.
Chaque matin, le commandement du nord dirigé par le général Uri Gordine promeut des activités pour ériger une barrière qui comprend une clôture, un mur, des fossés et un système avancé de collecte de renseignements.
Les travaux de construction sont satisfaisants pour «Israël». Pourtant, l’infiltration de l’homme armé du Liban vers Mejiddo mars dernier, montre des lacunes dans le système de défense.
Les travaux de l’ennemi israélien sont appréhendés par le Hezbollah qui a lancé durant les derniers mois une série de provocations visant à saper le barrage frontalier. Le pic de ces provocations a eu lieu depuis deux mois, lorsque le parti a installé des tentes, considérées comme un poste militaire du Hezbollah sur des terrains «sous le contrôle israélien», dans les fermes de Chebaa.
L’armée israélienne se prépare à l’éventuel échec des efforts politiques pour évacuer la région et mène les préparatifs à une riposte militaire afin d’enlever lesdites tentes. Ces dernières ne constituent pas une menace actuellement, mais ont embarrassé le gouvernement et l’armée ennemis, lorsque les médias libanais ont révélé les faits.
Malgré la préoccupation quotidienne concernant cette affaire, comme les provocations qui ont eu lieu ces derniers jours près du barbelé frontalier, ce qui a contraint l’armée israélienne à utiliser des méthodes non-létales contre des dizaines de suspects, la véritable menace est ailleurs.
L’année dernière, le Hezbollah a réussi à augmenter les effectifs de ses forces spéciales connues sous le nom de « la force El-Radwane », dans des dizaines de sites tout au long de la ligne frontalière. Ce déploiement permet au parti de faire des incursions rapides en territoire occupé et de contrôler, même provisoirement, les colonies israéliennes proches du barbelé.
De surcroit, le Hezbollah a accéléré le rythme de la construction de ses postes militaires à proximité de la frontière, la plupart dissimulés sous forme d’organisations environnementales. Ainsi, le parti a amélioré ses capacités de combat et de létalité et pire encore, de précision, ce qui lui permet d'endommager les installations stratégiques, les infrastructures et les symboles du pouvoir.
Aux côtés de ces exploits, le Hezbollah a amélioré son système de défense aérienne avec l’aide de l’Iran et de la Syrie, en matière de drones de collecte de renseignements et aussi d’attaque.
Selon les estimations israéliennes, le Hezbollah est prêt en cas de déclenchement de la guerre à tirer 4000 roquettes par jour durant la première période, avant que ce taux ne baisse selon l’intensité des raids aériens.
Il est évident que le Hezbollah en 2023 est plus puissant que ce fut le cas en 2006.
Depuis la dernière guerre, l’armée israélienne cherche à reporter un nouveau conflit.
En outre, l’armée ennemie a réussi durant les dernières années, à hausser le niveau de la compétence des manœuvres militaires à l’intérieur du «terrain de l’ennemi». Ainsi, la portée du feu que lancera le Hezbollah vers le front israélien intérieur obligera le commandement politique à ordonner, dès le premier jour, l’envoi de forces terrestres de l’armée et des réservistes, dans une tentative de contrôler les zones de tirs des roquettes.
Une grande question se pose à ce propos : l’armée israélienne réussira-t-elle à réduire le niveau des flammes aux frontières libanaises et à éloigner la guerre - car l'histoire montre que tant qu'il y a des accroches aux frontières, il y a aussi trop d'erreurs d'un côté, combinées à des malentendus de l'autre- ce qui pourrait conduire à un affrontement dont tout le monde connait le début, mais que personne ne sait comment il prendra fin.