Sayed Khamenei: L’Iran répondra à toutes les menaces militaires ou pétrolières, et nous avons aussi nos propres menaces
Le leader de la révolution islamique le grand ayatollah sayyed Ali Khameneï a affirmé dans le sermon de vendredi que la révolution islamique iranienne a fait tomber un régime dictateur, despotique et anti-islam, et a instauré un régime démocratique qui se base sur la souveraineté du peuple. Il a également insisté sur les accomplissements du régime islamique en dépit du blocus et des boycotts économiques et scientifiques massifs.
"Les menaces pétrolières contre l'Iran ne nous importent pas. Que les Américains et les autres sachent, et ils le savent, que face aux menaces de guerre et aux menaces pétrolières, nous avons aussi nos propres menaces qui seront mises en œuvre au temps convenable", a déclaré l'ayatollah Ali Khameneï devant des milliers de fidèles a Téhéran.
"L'Iran tirait en réalité bénéfice des sanctions imposées par les pays occidentaux, parce que ces mesures avaient en réalité aidé l'Iran à développer son potentiel économique, en obligeant le pays à opter pour une croissance intérieure forte", a déclaré l'Ayatollah. Il a donné pour exemple les accomplissements réalisés dans le domaine militaire, ainsi que les progrès qui ont été faits dans les activités d'enrichissement de l'uranium en Iran, soulignant que ces accomplissements avaient vu le jour alors même que la République islamique était soumise à diverses sanctions de la part des pays occidentaux. "L'administration américaine ne connait que la logique de la force et de l'effusion du sang, et toute guerre sera dix fois plus préjudiciable aux Etats-Unis que leurs menaces, qui ne font que montrer leur impuissance", a-t-il précisé.
Sur le plan iranien intérieur, l'imam Khamenei a appelé le peuple iranien à une grande participation aux élections législatives, "pour améliorer l'immunité du pays", en insistant sur l'importance de la présence de "concurrence loyale."
L'Ayatollah Khamenei a considéré que "les peuples dans la région ont pu destituer des despotes de quatre pays, et ces mouvements engendrent l'isolation de l'entité sioniste, aujourd'hui plus faible que jamais".
Il a évoqué l'injustice subie par le peuple du Bahreïn, en considérant ce dernier "le plus opprimé", parce que sa souffrance témoigne d'un grand black-out médiatique. Les demandes du peuple bahreïni sont justes et acceptées.
Son éminence a signalé que Téhéran soutiendra tout régime qui fait face à la soi-disant "Israël", qu'il a qualifié de "cellule cancéreuse" qui doit être éradiquée de l'histoire, et qui "le sera grâce à Dieu".
L'Ayatollah s'est adressé dans son sermon à la nation islamique en disant :"tous les peuples musulmans ont marre de la dictature, et les révolutionnaires doivent être prudents parce que l'Occident essaie de dominer le monde arabe en faisant des réformes extérieures et une simulation de la démocratie". "L'espoir à la victoire a grandi parmi les jeunes après la défaite des Etats-Unis qui n'ont pas tiré aucun profit en Irak, et après la victoire du Hezbollah et du Hamas", a-t-il précisé.
Evoquant la situation en Egypte, sayyed Khamenei a souligné que "le peuple veut une Egypte libre et souveraine, et non pas l'Egypte soumise de "Camp David", une Egypte ni américanisée et ni extrémiste". Il a ajouté que tous les régimes ont vendu la cause de la Palestine sauf la Syrie.
"La révolution iranienne a connu la plus grande réussite de notre époque, et si elle a laissé ses frères opprimés en Bosnie, en Afghanistan, au Liban, en Palestine et en Irak, elle aurait devenu comme la plupart des régimes arabes qui ont vendu la cause palestinienne.
"Nous pensons à libérer Al Qods, et c'est notre plus grand crime", a-t-il martelé. " L'Iran considère l'aide des sunnites du Hamas et de l'organisation du Jihad Islamique ainsi que les moudjahidines du Hezbollah, une obligation divine sans discrimination", a conclu l'Ayatollah Khamenei.