Des Irakiens à l’assaut de l’ambassade de Suède à Bagdad suite à l’autodafé du Coran
Par AlAhed avec agences
Nombre d’Irakiens ont pris d’assaut l’ambassade de Suède à Bagdad ce 29 juin. Ils protestent après que leur compatriote immigré à Stockholm a brûlé des pages du Coran devant la plus grande mosquée de la capitale suédoise.
Une action de protestation a eu lieu ce 29 juin à Bagdad après qu’un Irakien immigré en Suède a brûlé publiquement un Coran au premier jour de la fête musulmane d'Aïd al-Adha.
Des exemplaires du Coran et des portraits de leaders religieux musulmans en main, des dizaines d’Irakiens ont pris d’assaut l’ambassade de Suède à Bagdad, relate un correspondant de Sputnik depuis les lieux.
Il a évoqué "une foule" participant à cette action suite aux appels lancés par l’homme politique irakien influent, l'un des chefs spirituels chiites, Muqtada al-Sadr.
Les protestataires ont scandé des slogans contre la profanation du Coran. Certains jeunes ont réussi à escalader la haute clôture entourant la mission diplomatique suédoise et ont commencé à sauter à l'intérieur de l’enceinte.
Autodafé autorisé
La police suédoise a autorisé une action de protestation et l'autodafé d'un Coran devant la mosquée principale de Stockholm le 28 juin, au premier jour de l'Aïd al-Adha. Pointant que la liberté d’expression était une "part fondamentale de la démocratie", le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson a tenté de s’en justifier. Or, si l’acte de brûler le Coran reste "légal", le responsable suédois a néanmoins admis qu’il était "inapproprié".
Les événements ont eu un retentissement à l’échelle internationale, plusieurs pays du Moyen-Orient ayant fait part de leur indignation, dont la Turquie, l'Iran et le Maroc.
Mi-mars, des musulmans de Crimée et du Caucase ont été indignés après que des soldats ukrainiens avaient également brûlé un Coran.