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Mutinerie de Wagner: Washington était au courant des plans, première apparition de Choïgou

Mutinerie de Wagner: Washington était au courant des plans, première apparition de Choïgou
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Par AlAhed avec agences

La télévision publique russe a diffusé lundi des images du ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, en train d'inspecter les forces russes en Ukraine, sa première apparition publique après la rébellion armée avortée du groupe paramilitaire russe Wagner, que le renseignement américain a décidé de passer des informations sur ses préparatifs sous silence.

Selon des extraits fournis par le ministère de la Défense et diffusés par la chaîne de télévision Rossia 24, Sergueï Choïgou, férocement critiqué par le chef de Wagner Evguéni Progojine, s'est rendu dans un poste de commandement des forces russes dans la zone de l’opération militaire spéciale en Ukraine et y «a tenu une réunion avec les responsables» de l’unité Zapad («Ouest»).

Lors de cette réunion, le ministre a notamment «souligné une grande efficacité de la détection et de la destruction» des systèmes d'armements et des soldats de «l'ennemi», a précisé le ministère de la Défense russe dans un communiqué.

Repli des forces de Wagner

Dimanche, les forces du groupe Wagner se sont repliées en Russie, mettant un terme à la rébellion lancée par leur chef Evguéni Prigojine.

Prigojine échappera à toute poursuite judiciaire et pourra rejoindre le Bélarus, a promis le Kremlin, sans qu'on sache dimanche quand ce départ aux allures d'exil est prévu, ni où se trouve le patron de Wagner.

Ce dernier a ordonné à ses hommes de regagner leurs bases, au terme, selon la version officielle, d'une médiation du dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko, seul allié européen du Kremlin.

Signe que l'urgence de la crise était passée, les combattants de Wagner ont quitté dimanche les régions de Voronej et de Lipetsk, au sud de Moscou, selon les autorités locales.

La veille, ils avaient quitté le QG militaire dont ils s'étaient emparés à Rostov (sud-ouest).

Pour autant, dans la capitale russe comme dans sa région, le «régime d'opération antiterroriste» reste en vigueur.

D'importantes patrouilles de police étaient déployées le long de la route menant à la sortie de Moscou dans le sud de la capitale et lundi sera journée chômée à Moscou.

Washington était au courant des plans

Par ailleurs, les agences de renseignement américaines recevaient depuis plus d’une semaine des informations sur les préparatifs à la rébellion armée en Russie, relatent plusieurs médias américains.

Ces services secrets disposaient de ces informations dès la mi-juin, écrit le Washington Post.

Ils ont informé l'administration Biden et de hauts responsables du Pentagone le 21 juin, trois jours avant le début de l’insurrection, poursuit de son côté le New York Times en se référant à ses sources proches du dossier.

Une confirmation supplémentaire est arrivée le lendemain.

Le renseignement en a enfin fait un point auprès d’un groupe d'élus du Congrès, toujours selon le NYT.

Silence gardé

Les agences de renseignement américaines ont décidé de ne pas rendre publiques leurs informations concernant la mutinerie en préparation.

«Ils avaient clairement peu d'intérêt à aider Vladimir Poutine à éviter une fracture majeure et embarrassante de son soutien», note le NYT.

D’ailleurs, Washington craignait que Moscou ne puisse utiliser ces données pour accuser les États-Unis d'organiser un coup d'État en Russie, suggère le média.

Indices révélateurs

La partie américaine n'avait pas les détails précis du projet de mutinerie, d’après les médias.

Des responsables des services de renseignement américains et occidentaux en voyaient quelques «signes», écrit CNN.

Pour eux, un indice important était que les militaires de Wagner accumulaient des armes et des munitions.

De plus, il était difficile de comprendre à quel point le fondateur du groupe paramilitaire était sérieux quant à l'idée de menacer le commandement militaire russe et où il emmènerait ses troupes.

Solution de la crise

Le 23 juin, le fondateur du groupe Wagner a lancé un appel à renverser le commandement militaire russe, prétendant que les troupes de la Défense avaient frappé ses camps arrières.

Les frappes ont été démenties par les autorités russes.

Le 24 juin, des unités du groupe Wagner ont pris le contrôle du quartier-général du district militaire russe du Sud, à Rostov-sur-le-Don.

De plus, Evgueni Prigojine déclarait avoir entamé une «marche» vers Moscou.

Vers la soirée du 24 juin, une solution à la crise a été trouvée suite aux négociations entre lui et le président biélorusse.

Les pourparlers ont été organisés avec l'accord de Vladimir Poutine.

Evgueni Prigojine a alors accepté de retirer ses combattants de Rostov-sur-le-Don, de stopper sa progression vers la capitale et de ramener ses troupes vers leurs lieux de cantonnement.

Le Kremlin a promis de classer sans suite l'affaire pénale ouverte la veille pour appels à la mutinerie armée.

Suite à cet accord, le chef de Wagner partira pour la Biélorussie.

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