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Trump accusé d’avoir mis les Etats-Unis en danger en conservant des documents top secret

Trump accusé d’avoir mis les Etats-Unis en danger en conservant des documents top secret
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Par AlAhed avec AFP

Donald Trump est visé par trente-sept chefs d’inculpation, notamment pour «rétention d’informations portant sur la sécurité nationale» et «entrave à la justice» dans l’affaire des archives de la Maison Blanche, selon l’acte d’accusation rendu public vendredi 9 juin.

«Les documents classifiés que [Donald] Trump conservait dans des cartons incluaient des informations sur les capacités de défense des Etats-Unis et de pays étrangers», «sur les programmes nucléaires» américains et «sur les vulnérabilités potentielles en cas d’attaque contre les Etats-Unis et leurs alliés», selon ce document. Leur potentielle «diffusion aurait mis en danger la sécurité nationale des Etats-Unis», ajoutent les procureurs.

Aux Etats-Unis, «les lois sont les mêmes pour tous», a déclaré le procureur spécial chargé de l’enquête, Jack Smith, en révélant ce document lors d’une brève allocution télévisée. Celles qui «protègent les informations liées à la défense nationale sont essentielles» et «les violer met notre pays en danger», a-t-il asséné, en demandant un «procès rapide» pour le milliardaire républicain.

Des cartons entreposés dans un «débarras»

Donald Trump avait annoncé jeudi qu’il avait été inculpé par la justice fédérale pour sa gestion des archives de la Maison Blanche, une première pour un ancien président, et qu’il était convoqué mardi devant un tribunal de Miami. Aux Etats-Unis, une loi oblige les présidents à transmettre tous leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales. Une autre, sur l’espionnage, interdit de conserver des secrets d’Etat dans des lieux non autorisés et non sécurisés.

En janvier 2021, quand il avait quitté la Maison Blanche pour s’installer dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago, en Floride, Donald Trump avait pourtant emporté des dizaines de cartons emplis de dossiers. D’après l’acte d’accusation, ils étaient restés empilés sur la scène d’une «salle de bal», avant d’être transportés dans un «débarras» accessible de la piscine, où certains documents marqués de la mention «secret-défense» avaient été vus étalés sur le sol.

En janvier 2022, après plusieurs relances, il avait accepté de restituer 15 boîtes contenant près de 200 documents classifiés. La police fédérale avait toutefois estimé qu’il n’avait pas tout rendu et en conservait encore beaucoup dans son club à Palm Beach. En mai 2022, une assignation à produire les documents manquants avait été adressée à Trump. Ses avocats avaient restitué 38 documents supplémentaires. Toujours convaincus qu’il en manquait, des agents du FBI avaient effectué une perquisition spectaculaire à Mar-a-Lago le 8 août et avaient saisi une trentaine d’autres boîtes, contenant 11 000 documents.

Le président américain, Joe Biden, a assuré vendredi ne pas être en contact avec le ministre de la justice, Merrick Garland, à propos de ces accusations historiques contre son prédécesseur. Les partisans de l’ancien président républicain accusent Biden d’instrumentaliser la justice avant la présidentielle de 2024, qui pourrait voir les deux hommes s’affronter à nouveau.

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