Nucléaire: l’AIEA en Iran pour une visite qualifiée de « test » par Téhéran
« La visite actuelle en Iran d'une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) permettra de tester la volonté de l'agence onusienne de corriger son attitude jugée politiquement biaisée contre Téhéran », a déclaré le président du parlement iranien, Ali Larijani.
« Nous attendons de l'AIEA qu'elle corrige son attitude et fasse un travail technique », a affirmé M. Larijani cité par le site de la télévision d'Etat.
« C'est un test pour l'AIEA. Si l'agence et ses inspecteurs adoptent une attitude rationnelle, technique et professionnelle, la voie s'ouvrira à des coopérations futures. Mais si elle se transforme en un instrument politique des Occidentaux, alors la République islamique sera obligée de réfléchir à ses relations avec l'agence », a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi, actuellement à Addis Abeba pour le sommet de l'Union africaine, s'est dit « optimiste » de l’arrivée de la délégation de l'AIEA.
« Nous avons toujours eu une large et étroite collaboration avec l'agence et nous avons toujours maintenu la transparence comme l'un de nos principes de travail avec cette instance», a-t-il déclaré.
Une délégation de haut niveau de l'AIEA était arrivée dimanche en Iran. Elle est dirigée par le Belge, Herman Nackaerts, Directeur général adjoint de l’Agence. L’Argentin, Rafael Grossi, haut Conseiller de Yukiya Amano, le Directeur général de l’Agence, fait partie de cette délégation.
Outre leurs entretiens avec les autorités iraniennes, ces inspecteurs visiteront le site de Fordo, près de Qom, au Sud de Téhéran.
L'AIEA espère que cette visite permettra de « résoudre toutes les questions en suspens avec l'Iran », et que « Téhéran acceptera notamment de répondre aux questions sur une possible dimension militaire de son programme nucléaire », a indiqué le chef des inspecteurs de l'AIEA, avant son départ.
Un certain nombre d'étudiants iraniens ont acceuilli les inspecteurs de l'AIEA à l'aéroport international Mehrabad, en scandant des slogans soulignant le droit iranien de posséder l’énergie nucléaire pacifique.
Les étudiants ont également condamné le complot occidental continuel pour assassiner des scientifiques iraniens, et ont exigé la communauté internationale à briser le silence sur ces pratiques.
L'Iran dénonce systématiquement les rapports de l'AIEA qui sont biaisés et politisés parce qu'ils refusent de conclure au caractère purement pacifique des activités nucléaires iraniennes. Par conséquant, l'Iran, était déjà l'objet d’un train des sanctions de la part des Etats-Unis et leurs alliés, sous couverture des Nations unies.