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Les employées afghanes d’une importante ONG reprennent partiellement le travail

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Par AlAhed avec agences

Une importante ONG internationale a annoncé la reprise du travail de ses employées afghanes dans certaines provinces du pays, quelques mois après l'interdiction annoncée par le gouvernement taliban à leur encontre.

Plusieurs organisations non gouvernementales avaient suspendu leurs activités pour protester contre l'interdiction des femmes afghanes de travailler pour elles, décrétée fin décembre par les autorités talibanes. Une mesure qui avait été étendue en avril aux Nations unies.

«Je suis heureux de confirmer que nous avons pu reprendre la plupart de nos opérations humanitaires à Kandahar, ainsi que dans un certain nombre d'autres régions d'Afghanistan», a déclaré lundi Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) dans un tweet.

Le mois dernier, M. Egeland qui s'était rendu à Kandahar (sud), fief du mouvement taliban, avait annoncé que les autorités envisageaient un «accord temporaire» pour permettre aux femmes de reprendre le travail.

«Cet accord garantit la fourniture d'une aide indispensable, pendant que les autorités finalisent les directives nationales visant à faciliter la participation des femmes aux efforts humanitaires», a ajouté mardi Christian Jepsen, porte-parole du NRC.

Les Nations unies avaient également précédemment indiqué que les talibans travaillaient à l'élaboration de directives pour apporter plus de clarté.

Les autorités talibanes n'ont pas fait de commentaire.

Les représentants du gouvernement affirment que l'interdiction a été imposée parce que les femmes ne respectaient pas les règles relatives au port du hijab, une allégation démentie par les travailleurs humanitaires.

Le gouvernement taliban n'est officiellement reconnu par aucun pays ou organisme mondial. La mission des Nations unies en Afghanistan (Manua) a condamné le mois dernier dans un communiqué cette interdiction qui «compromet» gravement leur travail et réaffirmé qu'il était essentiel de lever les restrictions.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a de son côté averti que le financement des opérations d'aide restait «à des niveaux inquiétants» et que l'interdiction «exacerbait cette tendance».

Depuis l'interdiction, la Manua a demandé à tout son personnel afghan - hommes et femmes - de travailler à domicile, mais d'autres organismes onusiens dans le pays «ont eu des manières différentes de gérer la situation», selon le porte-parole adjoint de M. Guterres.

Depuis qu'elles ont chassé le gouvernement soutenu par les Etats-Unis en 2021, les autorités talibanes ont imposé une version austère de la loi islamique, que les Nations unies ont qualifiée d'«apartheid basé sur le genre».

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