Le Pen: Pas de massacres en Syrie et l’Iran a le droit à l’atome
Tout près de l'Elysée, en plein cœur de la capitale française, le président d'honneur du Front National Français (FN), Jean-Marie Le Pen, a déclaré son refus des allégations propagées sans répit par les médias occidentaux sur la situation en Syrie, en défendant "le droit à l'atome", y compris militaire, de l'Iran.
"Je n'accepte pas qu'on parle de massacres en Syrie de la part du régime de Bachar al-Assad", a-t-il affirmé, en défendant le président syrien: "il y a une forme de guerre civile chez lui, par conséquent le président al-Assad fait ce qu'il croit devoir faire".
"Ce sont les médias occidentaux qui disent cela, parce qu'il semble convenu que l'Occident mette au pouvoir les islamistes partout dans cette région du monde", a martelé M. Le Pen, invité de l'émission "Preuves par trois" sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP.
Interrogé sur le programme nucléaire iranien, le dirigeant du FN a confirmé qu’ "il n'est pas démontré qu'il est à vocation militaire".
"On a été habitué aux mensonges de la politique occidentale dans ce domaine, touchant l'Irak de Saddam Hussein", a-t-il ajouté en faisant référence aux armes de destruction massive que ce régime était soupçonné d'abriter et qui n'ont jamais été découvertes.
Considérant que "l'Iran a le droit à l'atome comme tout le monde", M. Le Pen s’est dit surpris du comportement occidental dans la question du programme nucléaire iranien au temps où "Israël" menace la région par son arsenal nucléaire et aucun responsable n'ose l'évoquer.
"Il n'y a pas que l'Iran qui a la bombe atomique dans ce coin-là, il y a Israël, le Pakistan, l'Inde, la Chine et la Corée du nord qui me paraîssent plus dangereux,", a-t-il souligné.
Au sujet des sanctions renforcées contre l'Iran, il a dit les trouver "parfaitement inutiles et donc nuisibles".
"L'Europe utilise 20% du pétrole iranien, l'Iran a des clients qui sont tout prêts à prendre ces 20% et même au-delà. Je ne crois pas du tout que l'Europe dissuadera la Chine ou l'Inde d'acheter du pétrole iranien", a-t-il conclu.