L’Otan juge une adhésion de la Suède «absolument possible» d’ici juillet
Par AlAhed avec AFP
Une adhésion de la Suède à l’Otan est «absolument possible» d’ici au sommet de l’Alliance à Vilnius en juillet prochain, a indiqué mardi le chef de l’Otan, Jens Stoltenberg.
Cette déclaration survient deux jours après la réélection du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui bloque cette adhésion.
«Il n’y a pas de garanties, mais c’est absolument possible d’atteindre une solution pour permettre la décision sur une adhésion à part entière» de la Suède d’ici au sommet, a dit Jens Stoltenberg lors d’une conférence de presse à Oslo, qui accueille cette semaine une réunion informelle des chefs de la diplomatie des pays de l’Otan.
«Nous n’avons aucune certitude. Bien sûr, nous parlons de décisions souveraines de la part de Parlements nationaux», a-t-il insisté, mais «mon message est que c’est à notre portée».
Pour le secrétaire général de l’Otan, «il y a maintenant une fenêtre, en particulier après les élections turques et avec le parlement turc en train d’être constitué ».
«Bien sûr que c’est possible», a-t-il conclu.
«Le temps est venu»
«Le temps est venu» pour que la Suède entre dans l’Otan, a renchéri mardi le secrétaire d’État américain Antony Blinken après des mois de blocage turc et hongrois.
Le chef de la diplomatie américaine a réitéré l’appel de Washington à finaliser l’adhésion suédoise «d’ici au sommet de l’Otan à Vilnius» en juillet, lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson.
«Contacts constants» avec les autorités turques
La Turquie est, avec la Hongrie, le seul des 31 pays de l’Otan à ne pas encore avoir ratifié une adhésion suédoise.
La Finlande, elle, est formellement devenue le 31e membre de l’Alliance le 4 avril.
Réélu dimanche pour cinq ans, Recep Tayyip Erdogan bloque cette candidature suédoise en accusant Stockholm d’abriter des personnalités de l’opposition turque et des militants kurdes de mouvements considérés comme «terroristes» par Ankara.
Jens Stoltenberg a dit avoir «des contacts constants avec les autorités turques» pour tenter de lever les derniers obstacles.
Le Parlement étant en cours de constitution à Ankara, le chef de la diplomatie turque ne sera pas présent cette semaine à Oslo pour la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Otan, censée préparer le sommet de Vilnius des 11 et 12 juillet.