En Tunisie, le chef d’Ennahda Rached Ghannouchi condamné à un an de prison
Par AlAhed avec agences
Arrêté en avril, le chef du mouvement islamo-conservateur tunisien Rached Ghannouchi, principal opposant au président Kaïs Saïed, a été condamné lundi à un an de prison pour «apologie du terrorisme», a annoncé son avocate Monia Bouali.
Rached Ghannouchi, chef du mouvement islamo-conservateur tunisien Ennahda, arrêté en avril, a été condamné, lundi 15 mai, à un an de prison pour «apologie du terrorisme», a annoncé son avocate Monia Bouali.
Principal opposant au président Kaïs Saïed, Rached Ghannouchi, 81 ans, avait été arrêté le 17 avril et placé sous mandat de dépôt à la suite de déclarations dans lesquelles il avait affirmé que la Tunisie serait menacée d'une «guerre civile» si les partis de gauche ou ceux issus de l'islam politique comme Ennahda y étaient éliminés.
Mais sa condamnation de lundi est liée à une autre affaire dans le cadre de laquelle il avait été entendu en février par le pôle judiciaire antiterroriste avant d'être laissé en liberté. Il a refusé de comparaître devant la justice, selon son avocate, rejetant ce qu'il a qualifié de procès politique monté de toutes pièces.
Sa convocation faisait suite à une plainte déposée par un syndicat policer qui l'accuse d'inciter les Tunisiens à s'entretuer, en raison de propos tenus début 2022, lors des obsèques d'un leader d'Ennahdha. Il avait alors affirmé que le défunt «ne craignait pas les dirigeants ou les tyrans».
Outre la peine de prison d'un an, Rached Ghannouchi a été condamné à une amende de 1 000 dinars (300 euros), selon la même source.
Rached Ghannouchi est l'opposant le plus en vue à être arrêté depuis le coup de force du président Kaïs Saïed qui s'est emparé des pleins pouvoirs en juillet 2021.