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L’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan libéré sous caution

L’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan libéré sous caution
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Par AlAhed avec agences

Mis en cause dans une affaire de corruption, l’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan avait été arrêté mardi. La Cour suprême a finalement invalidé cette décision, qui a généré de violentes manifestations à travers le pays.

La remise en liberté d’Imran Khan va-t-elle éteindre les incendies au Pakistan ? Placé en garde à vue depuis mardi, l’ancien Premier ministre va pouvoir temporairement souffler. La Cour suprême pakistanaise, la plus haute juridiction du pays, lui a accordé «un intérim de deux semaines sous caution et a ordonné aux autorités de ne pas l’arrêter», a indiqué l’un de ses avocats jeudi.

Auditionné par le tribunal d’Islamabad, la capitale du pays, Imran Khan avait été placé en garde à vue mardi pour une durée de huit jours. Une décision finalement invalidée par la Cour suprême. Très populaire auprès des Pakistanais, Imran Khan a été évincé du pouvoir en avril 2022 après une motion de censure déposée à son encontre.

Violentes manifestations

Depuis son arrestation, nombre de ses partisans sont descendus dans la rue pour protester. De violentes manifestations ont éclaté. Selon la police et les hôpitaux, neuf personnes sont décédées dans des incidents. Des centaines de policiers ont été blessés, alors que 4 000 manifestants ont été arrêtés. L’accès à Internet et aux réseaux sociaux a été interdit par les autorités. Les écoles ont également reçu l’ordre de fermer leurs portes.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont appelé les autorités pakistanaises à respecter «l’État de droit», alors que des associations de défenses de droits de l’homme s’inquiètent d’une potentielle répression des manifestants. Dans un communiqué publié jeudi, Amnesty International a exhorté les «autorités» à «désamorcer la situation et de recourir à la force uniquement lorsque cela est nécessaire».

Les militants du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti d’Imran Khan, accusent l’armée d’avoir participé à son évincement. Depuis, Imran Khan se répand en philippiques contre le pouvoir et les militaires, notamment à l’égard de son successeur, Shehbaz Sharif. Il lorgne les élections législatives, prévues d’ici l’automne 2023, à l’issue desquelles il aimerait retrouver son poste de Premier ministre.

A l’opposé des choix américains

Imran Khan avait été destitué de ses fonctions de chef du gouvernement en avril 2022, après avoir perdu le soutien de l'armée et le vote d'une motion de censure à son encontre. Avant d’être évincé du pouvoir, Imran Khan a clairement désigné les auteurs : les Etats-Unis.

L’ancien Premier ministre pakistanais était souvent à l’opposé des choix américains en politique étrangère. Il a ainsi refusé de faire partie de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen, s’est abstenu de contribuer à l’isolement de l’Iran et s’est tenu à l’écart du processus de normalisation des relations avec «Israël», entamé par des pays arabes avec l’encouragement des Etats-Unis. Il a en outre préservé une bonne relation de son pays avec la Russie.

Le mécontentement américain s’était manifesté par le refus du président Joe Biden d’avoir une conversation téléphonique avec le Premier ministre pakistanais, depuis son entrée à la Maison Blanche.

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