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Pakistan: Imran Khan comparaît devant un tribunal après l’invalidation de son arrestation

Pakistan: Imran Khan comparaît devant un tribunal après l’invalidation de son arrestation
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Par AlAhed avec agences

L'ex-Premier ministre pakistanais Imran Khan est arrivé vendredi au tribunal d'Islamabad devant lequel il doit comparaître après l'invalidation par la Cour suprême de son arrestation, qui avait déclenché des manifestations dans tout le pays.

Imran Khan avait été arrêté mardi alors qu’il était entendu par un tribunal d’Islamabad pour l’une des «affaires de corruption» le visant, puis placé en détention provisoire le lendemain pour une durée de huit jours. Mais jeudi, la Cour suprême a invalidé son arrestation mais l’a toutefois maintenu en détention jusqu’à l’audience de vendredi.

Des centaines de policiers ont été blessés et plus de 2000 protestataires arrêtés, principalement dans les provinces du Pendjab (centre-est) et du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest), d’après la police. Au moins neuf personnes sont mortes dans des incidents liés aux manifestations, violemment réprimées par les forces de sécurité, selon la police et les hôpitaux.

Chose rare au Pakistan, des milliers de partisans du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), la formation politique de Imran Khan, s’en sont pris aux symboles de l’armée, l’accusant d’avoir contribué à l’éviction de son leader, au pouvoir de 2018 à 2022.

Imran Khan a été destitué en avril dernier par une motion de censure après avoir perdu le soutien des militaires, qui l’avaient appuyé en sous-main lors de son accession au poste de Premier ministre. À 70 ans, il espère faire son retour rapidement, mais le ministre de l’Intérieur, Rana Sanaullah, a promis de l’arrêter de nouveau s’il est libéré vendredi.

Aggravation de la crise

L’arrestation d’Imran Khan, ancienne star du cricket, a marqué une aggravation spectaculaire de la crise causée par son renversement. Le gouvernement avait donné son feu vert mercredi à l’envoi de soldats dans la capitale et dans deux provinces, dont celle du Pendjab, la plus peuplée du Pakistan, pour rétablir le calme.

Et la police d’Islamabad a annoncé jeudi que des troupes avaient été positionnées dans la nuit dans la «zone rouge» de la capitale, qui abrite les principales institutions gouvernementales. Les autorités ont coupé l’internet mobile, restreint l’accès aux réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook ou YouTube, et ordonné la fermeture des écoles dans le pays.

A l’opposé des choix américains

Imran Khan avait été destitué de ses fonctions de chef du gouvernement en avril 2022, après avoir perdu le soutien de l'armée et le vote d'une motion de censure à son encontre. Avant d’être évincé du pouvoir, Imran Khan a clairement désigné les auteurs : les Etats-Unis.

L’ancien Premier ministre pakistanais était souvent à l’opposé des choix américains en politique étrangère. Il a ainsi refusé de faire partie de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen, s’est abstenu de contribuer à l’isolement de l’Iran et s’est tenu à l’écart du processus de normalisation des relations avec «Israël», entamé par des pays arabes avec l’encouragement des Etats-Unis. Il a en outre préservé une bonne relation de son pays avec la Russie.

Le mécontentement américain s’était manifesté par le refus du président Joe Biden d’avoir une conversation téléphonique avec le Premier ministre pakistanais, depuis son entrée à la Maison Blanche.  

 

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