Le Figaro: Jacquier aurait été victime d’une bavure de l’opposition syrienne armée
Une bavure commise par l'Armée syrienne libre (ASL) a coûté la vie au reporter français de la France 2, Gilles Jacquier, dans la ville de Homs, dévoile le quotidien français Le Figaro.
«Nous savons qu'il y a eu une bavure commise par l'Armée syrienne libre», a confié au Figaro un responsable de la Ligue arabe, confirmant les propos d'un dirigeant d'une organisation des droits de l'homme.
«Peu après l'attaque, on a su assez rapidement, dans certains milieux de Homs, qui avait tiré», ajouta la même source.
Pour des raisons de sécurité, le responsable de l'organisation des droits de l'Homme à Homs et son correspondant de l'opposition en France ont demandé à garder l'anonymat. Mais ce dernier est prêt à témoigner devant une commission d'enquête.
«J'attends qu'un juge indépendant soit nommé. Même si elle est en notre défaveur, la vérité doit éclater » , a-t-il martelé.
Ces révélations contredisent l'hypothèse française d'une manipulation par le pouvoir syrien, alimentée par les témoignages de plusieurs journalistes présents aux côtés de Gilles Jacquier au moment de l'attaque.
Gilles Jacquier, 43 ans, se trouvait à Homs en compagnie de plusieurs journalistes, suisses, belges et libanais. Leur séjour avait été organisé par Sœur Marie-Agnès, une religieuse libanaise installée près de Homs.
Plusieurs Syriens ont également trouvé la mort ce jour-là dans les quartiers de Nouzha et d'Akrima, touchés par plusieurs projectiles en l'espace d'une demi-heure, peu après 15 heures.