Armes nucléaires: «Évitez les provocations», conseille Moscou à l’Occident
Par AlAhed avec Sputnik
Les pays membres de l’Otan devraient comprendre ce qui se passe et éviter de provoquer la Russie au vu du déploiement de ses armes nucléaires tactiques en Biélorussie, a déclaré ce mardi 4 avril Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
«En ce qui concerne l'utilisation des armes nucléaires, tous les algorithmes qui opèrent dans ce domaine ont été exposés à maintes reprises. Il n'y a aucune réticence. Et nos adversaires doivent simplement percevoir de manière réaliste ce qui se passe autour d'eux. Ne pas escalader, ne pas nous provoquer, car cela pourrait se terminer par de telles tournures, dont nous ne pouvons en principe parler que de manière hypothétique», a-t-il dit sur la chaîne de télévision russe Rossiya 24.
Selon M. Riabkov, l'élément de dissuasion nucléaire a toujours été et est certainement présent dans le système de planification militaire russe et, d'une manière générale, dans le concept de dissuasion des adversaires de la Russie.
«Infliger une défaite stratégique à la Russie»
Pour M. Riabkov, Moscou ne pouvait pas être indifférent aux déclarations d'hommes politiques des États-Unis et d'autres pays de l'Otan selon lesquelles une défaite stratégique doit être infligée à la Russie.
«L’annonce faite par le président russe sur les préparatifs à l’accueil d'armes nucléaires tactiques en Biélorussie est une réponse logique aux défis et aux risques croissants pour la sécurité de la Russie», a poursuivi le diplomate.
Ces risques ont été créés par la coalition occidentale dirigée par les États-Unis, rappelle-t-il.
«Il ne faut pas se faire d'illusions: la Russie dispose d'un très large éventail de moyens pour assurer sa propre sécurité dans n'importe quelle situation, à n'importe quel moment», a-t-il conclu.
Le 25 mars, Vladimir Poutine avait déclaré que les travaux de construction d’un dépôt destiné aux armes nucléaires tactiques russes seraient achevés en Biélorussie d'ici le 1er juillet.
Selon le président russe, Moscou ne remet pas ses armes à Minsk, mais fait ce que les États-Unis ont fait depuis des décennies: les Américains «apprennent aux équipages, aux pilotes [de leurs alliés] à utiliser leurs armes en cas de besoin».
Il a précisé que les aérodromes biélorusses disposaient déjà de dix avions capables de porter des armes nucléaires tactiques.