Détenus français en Iran: Téhéran déplore «l’interventionnisme» de Paris
Par AlAhed avec AFP
L'attitude «non-constructive» de la France vis-à-vis de l'Iran et son «interventionnisme» ne facilitent pas les discussions sur une éventuelle libération des Français détenus dans le pays, a déclaré lundi un responsable de la diplomatie iranienne. «J'espère que nous allons assister à une évolution positive dans ce dossier», a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, lors de son point de presse hebdomadaire.
«Bien sûr, les positions et les actions des pays peuvent jouer un rôle positif» pour cela. Or «le gouvernement français a adopté une attitude non-constructive et fait preuve d'interventionnisme dans la situation récente de la République islamique», a-t-il ajouté, répondant à la question d'une journaliste française présente à Téhéran. «Naturellement, la poursuite de telles actions n'aidera pas au règlement de la question des prisonniers», a conclu Nasser Kanani.
Nasser Kanani a en outre affirmé que «les négociations avec les États-Unis se poursuivaient par l'intermédiaire de médiateurs», les deux pays n'entretenant pas de relations diplomatiques. Il a réaffirmé qu'un «accord écrit avait été signé en mars 2022» pour qu'un échange de prisonniers soit organisé sans «être lié» aux négociations en vue de la levée des sanctions dans le dossier du nucléaire iranien.
La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, a quant à elle été libérée le 10 février.