France : Journée d’action cruciale dans le bras de fer sur la réforme des retraites
Par AlAhed avec AFP
La France se prépare à une journée d'action cruciale ce mardi 7 mars contre une réforme des retraites, actuellement examinée au Sénat. Le projet voulu par le président Emmanuel Macron rencontre une vive opposition de la part des syndicats, qui appellent à la «mise à l'arrêt» du pays par les grèves et les manifestations. Cette sixième journée de protestation s'annonce massive dans les transports, l'énergie ou les écoles.
«Je pense qu'on va mettre plus de deux millions de personnes dans la rue aujourd'hui», a déclaré Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière, sur RTL. Le président de la CFE-CGC, François Hommeril a, lui, souhaité sur Public Sénat «que ce soit une journée marquante, y compris dans son impact économique».
Une action «symbolique» de blocage a débuté à l'université de Nanterre, la plupart des étudiants ne s'étant pas déplacé jusqu'au campus pour éviter les perturbations dans les transports.
Dans le Nord, les routiers ont commencé à bloquer les axes routiers dès hier matin. À Carvin, dans le Pas-de-Calais, où se trouve le correspondant TF1/LCI, le blocage a débuté à 4 h 30 ce matin, créant une file de camions qui continuent sur des dizaines de kilomètres. Une intersyndicale est prévue dans l'après-midi, mais le mouvement pourrait encore durer toute la semaine.
Semaine noire dans l'énergie
Chez EDF, le mouvement contre la réforme des retraites a démarré vendredi après-midi à l'appel de la CGT. Les grévistes ont décidé de faire baisser la production d'électricité.
Lundi, la réduction a atteint 3450 mégawatts (MW) dans les centrales nucléaires et 3165 MW sur les centrales thermiques, soit l'équivalent de six réacteurs nucléaires, selon la CGT. À cela s'est ajoutée une baisse de puissance disponible des barrages de 3600 MW lundi à 19 h 00, selon EDF.
Mardi, les assemblées générales pourraient décider localement d'une «reprise en main du réseau», ce qui priverait le gestionnaire du réseau RTE de la possibilité de piloter les machines à distance, a indiqué la CGT-Énergie, qui promet «une semaine noire».