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Tunisie: la Banque mondiale suspend son cadre de partenariat après les attaques anti-migrants

Tunisie: la Banque mondiale suspend son cadre de partenariat après les attaques anti-migrants
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Par AlAhed avec AFP

La Banque mondiale (BM) va suspendre «jusqu'à nouvel ordre» son cadre de partenariat avec la Tunisie, après les attaques visant des migrants dans le pays à la suite d'un discours du président tunisien Kaïs Saïed fin février dénonçant des «hordes de migrants clandestins».

Selon un courrier adressé à ses équipes par le président de la BM, David Malpass, que l'AFP a pu consulter lundi 6 mars, l'institution n'était pas en mesure de poursuivre ses missions sur place «compte tenu de la situation» alors que «la sécurité et l'inclusion des migrants et minorités font partie des valeurs centrales d'inclusion, de respect et d'anti-racisme» de la BM.

Possible ralentissement

La décision concerne le cadre de partenariat pays (CPF en anglais), qui sert de base de suivi par le conseil d'administration (CA) de la BM afin d'évaluer et accompagner le pays dans ses programmes d'aide.

Concrètement, l'institution ne peut plus lancer de nouveau programme de soutien avec le pays tant que le CA ne s'est pas réuni et elle a décidé de remettre à plus tard cette réunion sur la Tunisie «jusqu'à nouvel ordre», selon le courrier de M. Malpass.

«Les projets financés restent financés et les projets en cours restent en cours», a-t-on précisé de source proche de la BM.

La BM prévient cependant d'un possible ralentissement de ses actions sur place à cause de la mise en place de mesures de sécurité, en particulier auprès de ses personnels originaires d'Afrique subsaharienne et de leurs familles.

«La Tunisie a une longue tradition d'ouverture et de tolérance qui est encouragée par tant de personnes dans le pays», a insisté David Malpass dans son courrier aux employés de la BM.

Si les mesures prises par le gouvernement tunisien «afin de protéger et soutenir les migrants et réfugiés dans cette situation très difficile» vont dans «le bon sens», la BM assure qu'elle «évaluera et surveillera attentivement leur impact».

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