L’Occident manque de volonté politique pour négocier un accord nucléaire iranien, selon Moscou

Par AlAhed avec IRNA

«L'Iran, la Russie et la Chine ont la volonté politique de négocier la relance du JCPOA, alors que l'Occident en manque», a affirmé l'envoyé permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhail Ulyanov.

«La seule chose nécessaire pour la relance de l'accord sur le nucléaire [iranien] à ce stade est que tous les participants aux pourparlers de Vienne retournent dans la capitale autrichienne et mènent rapidement le processus de négociation à une conclusion fructueuse», a déclaré M. Ulyanov à l’agence russe TASS.

Et de souligner: «Cela est tout à fait possible, si la volonté politique appropriée le permet. L'Iran, la Russie et la Chine l'ont. Cependant, les pays occidentaux en manquent».

En commentant les propos du ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian selon lesquels son homologue irakien Fuad Hussein avait reçu des assurances de représentants de l'administration américaine que Washington était intéressé à régler les différends avec Téhéran, qui a empêché la relance de l'accord nucléaire, M. Ulyanov a noté que la Russie «n'a aucune raison de douter des propos» du haut diplomate iranien.

«Dans le même temps, nous n'observons aucune volonté de la part des États-Unis et de la troïka européenne (Royaume-Uni, Allemagne, France) de reprendre les pourparlers de Vienne sur le JCPOA», a ajouté l'envoyé russe.

Le JCPOA a été signé en 2015 entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne.

L'ancien président américain Donald Trump s'est illégalement retiré de l'accord en 2018 tandis que l'actuel président américain, Joe Biden, a signalé qu'il était prêt à ressusciter l'accord.

La Russie, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Chine, les États-Unis et la France sont en pourparlers avec l'Iran depuis avril 2021 pour rétablir l'accord.

Les pourparlers pour sauver le JCPOA ont débuté dans la capitale autrichienne de Vienne en avril 2021, avec l'intention d'examiner le sérieux de Washington à rejoindre l'accord et à lever les sanctions anti-iraniennes.

Les négociations sont au point mort depuis août en raison de l'insistance de Washington sur sa position impitoyable de ne pas lever toutes les sanctions imposées à la République islamique par la précédente administration américaine.

L'Iran maintient qu'il est nécessaire que l'autre côté offre certaines garanties qu'il restera attaché à tout accord conclu.