Ukraine: Pour Poutine, l’Otan participe au conflit en fournissant des armes à Kiev
Par AlAhed avec AFP
Le président russe Vladimir Poutine a accusé dimanche l'Otan d'être partie prenante au conflit en Ukraine en fournissant des armes à Kiev, alors que l'opération militaire de Moscou est entrée dans sa deuxième année.
«Ils envoient des dizaines de milliards de dollars d'armes à l'Ukraine. Ceci est vraiment une participation», a dit M. Poutine dans un entretien avec la chaîne Rossiya-1 diffusé dimanche.
«Cela signifie qu'ils prennent part, quoiqu'indirectement, aux crimes du régime de Kiev», a souligné le président russe.
Les pays occidentaux, a-t-il encore affirmé, n'ont «qu'un seul but: détruire l'ancienne Union soviétique et sa partie principale, la Fédération de Russie».
«Ce n'est qu'à ce moment-là qu'ils nous accepteront peut-être dans la soi-disant famille des peuples civilisés, mais seulement séparément, chaque partie séparément», a-t-il ajouté lors de ces déclarations faites en marge d'un concert patriotique jeudi, à la veille du premier anniversaire de l'opération militaire russe en Ukraine.
Les stocks européens de munitions épuisés
Un an approximativement de conflit en Ukraine a déjà épuisé les arsenaux européens: les entrepôts et même les dépôts sont vides, selon le Financial Times.
L’armée ukrainienne, soutenue par l’Otan, consomme une quantité de munitions largement supérieure à la production des pays de l’Alliance, a signalé le secrétaire général de l’Otan mi-février.
Les États-Unis font la même constatation.
L'Ukraine insiste depuis des mois pour que les Occidentaux lui fournissent des missiles à longue portée et des avions de combat.
Selon Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale du président américain Joe Biden, les chasseurs F-16 ne représentent pas une «capacité clé» pour l’offensive que Kiev dit préparer.
Si fin janvier Berlin s'était engagé à mettre à la disposition de l'Ukraine, avec d'autres pays, une trentaine de chars de combat Leopard 2, mi-février l'Allemagne a dû convenir que l'envoi porterait finalement sur «un demi bataillon», soit une quinzaine de blindés.