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Agression israélienne à Naplouse: un infirmier découvre son père parmi les martyrs

Agression israélienne à Naplouse: un infirmier découvre son père parmi les martyrs
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Par AlAhed avec AFP

Lorsque les premiers blessés par balles sont arrivés mercredi dans son hôpital de Naplouse, lors d'une agression israélienne sanglante, Elias al-Ashqar s'est précipité pour les soigner. Mais l'infirmier n'a pas réussi à sauver l'un d'eux: son père.

«J'étais à l'hôpital à l'horaire habituel mercredi matin, en train de former des étudiants en médecine», raconte à l'AFP Elias al-Ashqar, 25 ans.

Le jeune infirmier se trouve alors interrompu par l'alarme de l'hôpital An-Najah qui se déclenche pour prévenir les équipes de l'arrivée massive de blessés.

Peu de temps auparavant, les forces d’occupation israélienne ont lancé une incursion dans la vieille ville de Naplouse, à la recherche, selon l'armée d’occupation, de suspects impliqués dans des opérations anti-israéliennes, passées ou à venir.

Selon le ministère de la Santé palestinien, 11 Palestiniens sont tombés en martyre et plus de 80 ont été blessés par balles lors de cette offensive, le plus meurtrier depuis 2005 en Cisjordanie occupée.

A l'arrivée des premiers blessés, répartis dans plusieurs établissements de la ville, Elias al-Ashqar s'est rué vers son service d'urgences où régnait alors le chaos.

«Il y avait beaucoup de sang et de vêtements sur le sol», dit-il. Dans la salle, les médecins tentaient de réanimer deux hommes, sur des lits disposés l'un en face de l'autre.

«J'ai aidé les docteurs avec le premier homme blessé, qui était jeune, mais il a rapidement succombé», relate-t-il. «Alors j'ai essayé d'aider le deuxième, sans regarder son visage».

Puis, parti prêter main forte à d'autres collègues, Elias al-Ashqar est pris d'un «sentiment étrange».

«J'y suis retourné en courant et j'ai demandé des nouvelles (du deuxième homme). Quand on m'a dit qu'il était mort en martyr, j'ai instinctivement tiré le rideau et découvert qu'il s'agissait de mon père».

«'C'est mon père!' 'C'est mon père!' ai-je crié», se remémore l'infirmier, les larmes aux yeux, lors d'une cérémonie vendredi en hommage à Abdelaziz al-Ashqar, 65 ans.

Pendant que de jeunes hommes affluent pour présenter leurs condoléances, Elias al-Ashqar aspire seulement à ce que justice soit rendue à son père, qui n'était pas armé et revenait de la mosquée lorsqu'il a été touché par des tirs israéliens, dit-il à l'AFP.

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