Ahmadinejad en tournée dans l’arrière-cour de Washington
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est arrivé hier au Venezuela, première étape de sa tournée de cinq jours dans quatre pays d’Amérique latine (Venezuela, Nicaragua, Cuba et Équateur), afin de renforcer les liens entre l’Iran et ces pays, au grand dam des États-Unis.
« Nos relations avec les pays d’Amérique latine sont très bonnes et se développent. La culture des peuples de cette région et leurs demandes historiques ressemblent aux demandes du peuple iranien. Ce sont des peuples qui ont une pensée anticolonialiste, c’est pour cela qu’ils résistent face au régime de l’oppression (les États-Unis) », a déclaré M. Ahmadinejad avant de quitter Téhéran.
Il est accompagné dans cette tournée par une forte délégation ministérielle : Ali Akbar Salehi (Affaires étrangères), Shamseddine Hosseini (Économie), Mehdi Ghazanfari (Industrie, Commerce et Mines) et Majid Namjou (Énergie).
Dans ce contexte, Washington avait appelé les pays d’Amérique latine à ne pas « renforcer leurs liens » avec l’Iran, sûrtout que les quatre pays au programme de M. Ahmadinejad, hostiles aux États-Unis, se sont rapprochés de l’Iran ces dernières années.
« Le régime iranien ressent la pression grandissante de la communauté internationale et il est dans une quête désespérée d’alliés », avait déclaré la porte-parole du département d’État, Victoria Nuland, ajoutant que les États-Unis veulent « faire savoir de manière très claire aux pays du monde entier que ce n’est pas le bon moment pour renforcer les liens, économiques ou liés à la sécurité, avec l’Iran ».
Parallèlement, Washington déclaré persona non grata la consule vénézuélienne à Miami et ordonné son expulsion du pays, a annoncé un porte-parole du département d’État.
Selon ce responsable, Livia Acosta Noguera a été informée de cette décision vendredi et a jusqu’à mardi pour quitter le pays.
« Nous ne pouvons donner aucun détail sur les raisons qui ont motivé la décision de déclarer persona non grata » la diplomate, a-t-il ajouté.