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Ukraine: après Londres et Paris, Zelensky attendu au sommet de Bruxelles pour y réclamer des avions

Ukraine: après Londres et Paris, Zelensky attendu au sommet de Bruxelles pour y réclamer des avions
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Par AlAhed avec AFP

Volodymyr Zelensky est arrivé jeudi à Bruxelles pour demander aux Vingt-Sept, réunis en sommet, de lui livrer des avions de combat face aux avancées de l'armée russe, un an après le début de l'opération militaire russe en Ukraine.

Après des étapes à Londres et Paris la veille, le président ukrainien devrait remercier les dirigeants de l'Union européenne pour leur soutien militaire, financier et humanitaire.

L'aide de l'UE et des Etats membres totalise «au moins» 67 milliards d'euros depuis le début du conflit, selon leur propre estimation.

La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a salué «une journée historique pour l'Europe».

Zelensky, qui a voyagé dans l'avion Falcon du président français Emmanuel Macron, doit s'exprimer devant les eurodéputés réunis en plénière, participer au sommet de l'UE et mener des entretiens bilatéraux avec les dirigeants du bloc.

Il poursuit une mini-tournée européenne entamée mercredi, qui est seulement son deuxième déplacement à l'étranger depuis le déclenchement par la Russie de l’opération militaire spéciale le 24 février 2022.

Il s'est rendu en visite aux Etats-Unis en décembre.

«Très peu de temps»

Le moment est crucial pour l'Ukraine qui s'inquiète des succès récents de l'armée russe dans le Donbass et craint une offensive d'ampleur dans les prochaines semaines.

«Il est très bon que nous puissions envoyer encore une fois un signal d'unité et de solidarité et montrer que nous allons poursuivre le soutien à l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire», a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz, à son arrivée à Bruxelles.

«Il est très important que nous accélérions l'aide militaire à l'Ukraine. Nous devons faire plus», a plaidé la Première ministre estonienne, Kaja Kallas.

Reçu à Londres mercredi par le Premier ministre Rishi Sunak et par le roi Charles III, le président ukrainien avait été accueilli à Paris mercredi soir par Emmanuel Macron qui avait aussi convié Olaf Scholz pour un dîner tardif à l'Elysée.

«Nous avons très peu de temps», a martelé Volodymyr Zelensky, estimant: «Plus tôt l'Ukraine obtient de l'armement lourd de longue portée, plus tôt nos pilotes obtiennent des avions, plus vite se terminera cette agression russe».

Macron et Scholz ont pour l'instant temporisé sur la question des avions, une nouvelle étape dans le soutien à Kiev que Sunak n'a pas exclu de franchir.

«Nous nous tenons aux côtés de l'Ukraine, avec la détermination de l'accompagner vers la victoire et le rétablissement de ses droits légitimes», a affirmé le président français, qui a aussi dit vouloir «bâtir la paix» avec Volodymyr Zelensky, notamment par une «conférence internationale» engageant «le maximum de partenaires».

Jusqu'ici, les Occidentaux se sont montrés réticents à franchir ce pas supplémentaire, de crainte d'une escalade avec Moscou. Mais les tabous tombent les uns après les autres depuis un an et les soutiens de Kiev ont déjà accepté en janvier de fournir des chars lourds.

Des livraisons d'avions ne resteraient pas sans «réponse», avertit Moscou

Semblant entrouvrir la porte, le chef du gouvernement britannique a promis de former des pilotes de chasse «aux normes de l'Otan».

Il a demandé à l'armée britannique d'étudier de possibles livraisons d'avions, une solution envisageable seulement «à long terme».

Devant la presse, aux côtés du président ukrainien, Rishi Sunak a reconnu que les livraisons d'avions faisaient «bien sûr partie de la conversation» mais a souligné que les formations nécessaires pouvaient atteindre trois ans.

Souriant, Zelensky a admis que la priorité était pour l'instant de recevoir des blindés et des armes de longue portée.

Sur ces points, Londres a affirmé que ses chars Challenger seraient opérationnels «le mois prochain», et a promis d'envoyer immédiatement des capacités d'artillerie à plus longue portée, sans détailler.

L'Allemagne compte, elle, fournir avec ses alliés fin avril un premier bataillon de ses chars Leopard 2, très attendus.

L'ambassade de Russie au Royaume-Uni a averti que des livraisons d'avions ne resteraient pas sans «réponse»: «Dans un tel scénario, la moisson sanglante du prochain cycle d'escalade sera sur votre conscience, ainsi que les conséquences militaires et politiques pour le continent européen et le monde entier».

Ces dernières semaines en Ukraine, l'armée russe, épaulée par les paramilitaires du groupe Wagner et renforcée par des centaines de milliers de civils mobilisés, est repassée à l'attaque, en particulier dans le Donbass dont Moscou revendique l'adhésion.

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