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Des plongeurs de l’US Navy derrière le sabotage des Nord Stream, affirme un journaliste américain

Des plongeurs de l’US Navy derrière le sabotage des Nord Stream, affirme un journaliste américain
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Par AlAhed avec Sputnik

Le sabotage des gazoducs des Nord Stream 1 et 2 fin septembre a été autorisé par l’administration Biden et a été organisé par la marine US, affirme le journaliste d'investigation américain Seymour Hersh.

Le journaliste d'investigation américain Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer, a donné sa version du sabotage qui a mené à la destruction des gazoducs Nord Stream 1 et 2 fin septembre.

Si l’article a paru sur un site créé ce mercredi, fait qui a fait douter de son authenticité, Seymour Hersh a confirmé par la suite à Sputnik être l’auteur du texte.

L’homme y accuse des plongeurs américains d'avoir placé des explosifs sur les gazoducs au fond de la mer Baltique.

«En juin dernier, les plongeurs de la marine américaine, opérant sous le couvert d'un exercice de l'Otan largement médiatisé et connu sous le nom de BALTOPS 22, ont placé des explosifs capables d’être déclenchés à distance. Trois mois plus tard, les engins ont détruit trois des quatre pipelines du Nord Stream, selon une source ayant une connaissance directe de la planification opérationnelle», a-t-il écrit sur son site.

D’après le journaliste, le sabotage a été précédé par «plus de neuf mois de débats très secrets au sein de la communauté de la sécurité nationale» sur «la meilleure façon» d'atteindre l’objectif.

«Pendant la majeure partie de cette période, la question n'était pas de savoir s'il fallait effectuer la mission, mais comment la réaliser tout en gardant secrète l'identité du responsable», a-t-il ajouté.

Les détails de l’opération

M. Hersh écrit que la mission a été confiée à des plongeurs très expérimentés qui ont appris le métier au Centre de plongée et de sauvetage de l’US Navy au Panama.

Initialement, il était prévu que les engins explosifs seraient placés vers la fin de l’exercice naval et activés 48 heures après.

Cependant, au dernier moment, Washington a changé d'avis et a décidé de retarder l’activation car «la Maison-Blanche craignait qu'une fenêtre de deux jours pour leur détonation soit trop proche de la fin de l'exercice, et qu'il soit évident que l'Amérique avait été impliquée».

L’objectif final était donc de placer les bombes en fin d’exercice, mais de trouver le moyen de les activer à un moment choisi, quelques semaines ou plusieurs mois plus tard.

Le choix s’est porté sur une bouée acoustique qui devait être larguée par un avion.

Une fois dans les eaux de la mer Baltique, elle devait émettre une séquence de sons uniques qui ne pouvait pas être confondu avec les bruits émis par des navires, par des forages sous-marins ou par des créatures marines.

Le 26 septembre 2022, un avion de surveillance P8 de la marine norvégienne a effectué un vol apparemment de routine et a largué la bouée en question.

Le signal s'est propagé sous l'eau, d'abord vers Nord Stream 2, puis vers Nord Stream 1, en activant des dispositifs de minutage sur les bombes.

Quelques heures plus tard, les explosifs C4 de forte puissance ont été déclenchés et trois des quatre pipelines ont été mis hors service.

Réaction de Washington

Dans son article, M. Hersh indique avoir demandé à la Maison-Blanche et à la CIA de commenter.

La première a traité cette version de «pure fiction», la seconde l’a qualifiée de «complètement et totalement fausse».

Le Pentagone a plus tard déclaré à Sputnik que les États-Unis n'étaient pas impliqués dans cette affaire.

Un «acte de terrorisme»

Le 26 septembre, plusieurs actes de sabotage ont eu lieu sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, qui passent par la mer Baltique, dans les zones économiques exclusives de la Suède et du Danemark.

En conséquence, une conduite du Nord Stream 2 et les deux du Nord Stream 1 ont été endommagées.

Les dégâts ont entraîné une fuite massive de gaz.

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié le fait d’«acte de terrorisme international» et tient depuis les Anglo-Saxons responsables de ces actions «qui détruisent les infrastructures européennes».

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