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Erdogan a décrété l’état d’urgence pour trois mois dans les 10 provinces dévastées par le séisme

Erdogan a décrété l’état d’urgence pour trois mois dans les 10 provinces dévastées par le séisme
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Par AlAhed avec agences

Ankara a décrété l'état d'urgence dans dix provinces particulièrement touchées par le séisme. Plus de 45 pays ont proposé de l'aide à la Turquie et la Syrie.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a décrété mardi midi l'état d'urgence pour trois mois dans 10 des 81 provinces du pays au lendemain des séismes qui ont secoué, dans la nuit de dimanche à lundi, le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie.

Une mesure jugée indispensable pour organiser les secours alors que nombre d'habitants de villages reculés se plaignent de l'absence d'engins de levage, voire d'équipes de médecins et de secouristes. Le chef de l'Etat turc a mis en garde à ce sujet contre les «désinformations» et fait savoir qu'étaient surveillés ceux qui «essayent de nous monter les uns contre les autres avec des fake news et des distorsions».

Un bilan appelé à s'alourdir

Cinq mille immeubles se sont effondrés et le bilan de quelques centaines de victimes quelques heures après le séisme de magnitude 7,8, sans équivalent depuis 1939, est passé à 7108 morts et plus de 34800 blessés. Il va vraisemblablement s'alourdir nettement dans les jours qui viennent, de nombreuses victimes étant piégées dans les bâtiments effondrés.

«Nous voyons souvent des nombres huit fois plus élevés que les évaluations initiales», a déclaré mardi à midi le bureau européen des situations d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce séisme est d'ores et déjà le plus meurtrier en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait tué 17.000 personnes.

L'OMS a déclaré mardi que «les cartes des événements montrent que 23 millions de personnes sont potentiellement exposées, dont environ 5 millions de personnes vulnérables».

Quarante-cinq pays au secours de la Turquie

Les sauveteurs locaux, épaulés par des équipes étrangères au fur et à mesure de leur arrivée sur place, étaient engagés dans une course contre la montre pour dégager des survivants des décombres, les cas de survie dans ces circonstances dépassant rarement 48 heures. Ils doivent aussi lutter contre le froid, particulièrement sévère dans ces régions montagneuses, et la neige.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait appelé lundi soir à l'union nationale, précisant que la Turquie avait reçu les offres d'aide de 45 pays. Parmi eux, tous les pays européens (139 secouristes français ont décollé lundi soir), y compris la Suède et la Grèce, aux relations pourtant difficiles en ce moment avec Ankara, ainsi que les Etats-Unis, l'Ukraine, pourtant en guerre, l'Inde, le Japon, l'Iran, la Russie et la Chine. Parmi les pays du Golfe, seuls le Qatar et les Emirats arabes unis ont annoncé l'envoi d'équipes de secours. L'Algérie et la Libye ont aussi prévu une aide. Ankara a décrété un deuil national de sept jours. Damas a aussi lancé un appel à l'aide à la communauté internationale, mais affirme avoir refusé celle d'Israël. L'aide y sera d'autant plus vitale, et difficile à acheminer, que la Syrie est dévastée par une guerre civile depuis douze ans.

Le pétrole perturbé

La Turquie est située dans une des zones sismiques les plus actives du monde, mais la faille responsable du tremblement de terre de lundi n'avait plus fait parler d'elle de manière dramatique depuis deux siècles. Les habitations locales ne sont pas construites suivant les normes antisismiques en vigueur dans les zones à risque, par exemple du Japon ou de Californie.

Les secousses ressenties dans tout le sud-est du pays l'ont également été au Liban et à Chypre, ainsi qu'au Kurdistan irakien, mais aucune victime n'a été signalée. Les répliques se sont aussi fait sentir… sur le marché du pétrole, puisque les prix du baril ont gagné 2.3 % mardi, en réaction notamment à la fermeture pour une semaine du terminal pétrolier d'exportation de Ceyhan, en Turquie, le temps d'évaluer les dégâts. Il traite habituellement 1 million de barils par jour, environ 1 % de l'offre mondiale d'or noir.

 

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