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Ukraine: pas de décision sur les chars, «très difficile d’expulser» l’armée russe cette année selon Washington

Ukraine: pas de décision sur les chars, «très difficile d’expulser» l’armée russe cette année selon Washington
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Par AlAhed avec agences

Les alliés de l'Ukraine ont annoncé de nouvelles livraisons d'armes substantielles à l'Ukraine, mais ne sont pas parvenus à s'entendre sur la livraison de chars lourds, douchant les espoirs de Kiev qui les réclame instamment, mais va devoir désormais attendre d'autres discussions, et un feu vert de l'Allemagne.

À l’issue de la rencontre des alliés de Kiev sur la base américaine de Ramstein, tenue le 20 janvier, les Allemands «n'ont pas pris leur décision» quant aux blindés lourds réclamés par Kiev, a sobrement déclaré le secrétaire américain à la Défense.

La Pologne et la Finlande ont proposé de livrer des chars Leopard qu'ils possèdent, mais Berlin rechigne à ce stade à donner son feu vert.

Le nouveau ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a toutefois démenti «l'impression» que son pays bloquait la décision, assurant que Berlin agissait et lançait un inventaire des stocks de Leopard dont disposent son armée et l'industrie.

Le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak s'est dit «convaincu» que les alliés finiraient par s'unir en une coalition pour livrer des chars allemands Leopard 2 à l'Ukraine.

Les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suède ou encore le Danemark ont en effet annoncé de nouvelles livraisons substantielles d'armes quelques heures avant la réunion.

Washington va ainsi débloquer une tranche de 2,5 milliards de dollars, comprenant 59 blindés Bradley, qui s'ajouteront aux 50 véhicules blindés légers de ce type promis le 6 janvier, et 90 blindés de transport de troupes Stryker.

Le Royaume-Uni s'est engagé à envoyer à l'Ukraine 600 missiles supplémentaires Brimstone, le Danemark 19 canons Caesar de fabrication française, et la Suède des canons automoteurs Archer.

La Finlande a elle annoncé vendredi une aide militaire de 400 millions d'euros à l'Ukraine, sa plus large contribution à ce jour, qui comprend de l'artillerie et des munitions.

Le gouvernement néerlandais a à son tour annoncé vendredi soir qu'il allait aider l'Ukraine à s'équiper en système de défense antiaérienne Patriot, en l'occurrence de «deux lanceurs et de missiles».

«Très difficile d'expulser» l'armée russe d’Ukraine en 2023

À l'issue de la réunion à Ramstein, le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, a affirmé qu’il serait «très difficile» de «déloger» d'ici à la fin de l'année l'armée russe du territoire ukrainien.

«D'un point de vue militaire, je maintiens encore qu'il sera très difficile d'expulser les forces russes de toutes les zones d'Ukraine occupées», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

«Cela ne veut pas dire que cela ne peut pas arriver. Mais cela sera très très difficile», a ajouté le général Milley.

Les États-Unis s'attendent à une contre-offensive des troupes ukrainiennes au printemps, a déclaré de son côté à la presse le secrétaire (ministre) américain à la Défense, Lloyd Austin, soulignant qu'il s'agissait pour les alliés d'aider Kiev à s'y préparer.

Pour la livraison de matériels, «nous avons une fenêtre d'opportunité entre maintenant et le printemps... dès qu'ils commencent leur opération, leur contre-offensive», a-t-il indiqué.

«Ce n'est pas une longue période et nous devons réunir les bonnes capacités», a-t-il estimé.

Les chars «ne changeront rien»

Le président ukrainien Volodymyr Zekensky a exhorté vendredi les Occidentaux à accélérer leurs livraisons d'armes lourdes, notamment de chars.

Les alliés, dont il a relevé qu'ils avaient promis de soutenir l'Ukraine «autant que nécessaire», devraient inévitablement se rendre à l'évidence.

«Oui, nous devrons encore nous battre pour la fourniture de chars modernes, mais chaque jour, nous rendons plus évident le fait qu'il n'y a pas d'autre solution» que de les fournir à l'Ukraine, a-t-il déclaré depuis Kiev dans un message vidéo, à l'issue de la réunion.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait immédiatement affirmé que les livraisons d'armements lourds à Kiev «ne changeront rien en principe, mais ajouteront des problèmes à l'Ukraine».

Selon lui, il ne faut pas exagérer l'importance de ces livraisons.

Les chars doivent en effet être entretenus et réparés, ce qui pourrait effectivement poser problème, estime le responsable.

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