L’Iran demandera des comptes aux assassins du général Soleimani, dit Kanani
Par AlAhed avec PressTV
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré lundi que la République islamique demanderait des comptes à tous les architectes, organisateurs et coupables de l'assassinat du général Qassem Soleimani.
En hommage à cette figure éminente de la lutte contre le terrorisme et de la consolidation du front de la Résistance, le porte-parole de la diplomatie iranienne a affirmé que la République islamique n'épargnerait aucun effort pour demander des comptes à tous les coupables de son assassinat.
«Ce glorieux martyr a consacré sa vie à servir fidèlement la nation iranienne, l'islam, ainsi que la paix et la sécurité régionales et internationales. Il a joué un rôle de premier plan dans le cadre des politiques stratégiques de la République islamique d'Iran visant à assurer la paix et la stabilité régionales et mondiales. Il a pris des mesures efficaces contre le terrorisme international et les groupes terroristes dans la région», a déclaré Nasser Kanani lors de son point de presse hebdomadaire à Téhéran.
Et de souligner: «L'administration américaine [de l'ancien président Donald Trump], en violation des réglementations internationales et des principes juridiques, a comploté et exécuté l'assassinat du général Soleimani. Cet acte criminel est survenu alors qu'il était en visite officielle en Irak. C'est un acte de terrorisme commandité par les Etats-Unis».
«En vertu des conventions juridiques internationales, les États-Unis portent l'entière responsabilité du crime, et tous les architectes et organisateurs sont responsables de ce crime terroriste. Le ministère [iranien] des Affaires étrangères, en coopération avec d'autres institutions de l'État et le pouvoir judiciaire, a donc eu recours à toutes les voies légales pour traduire les criminels en justice. Nous poursuivrons toutes les procédures nécessaires auprès des tribunaux nationaux, régionaux et internationaux jusqu'à un règlement définitif», a-t-il expliqué.
Dans le même contexte, le porte-parole de la diplomatie iranienne a déclaré dans une série de tweets à la veille du troisième anniversaire de l'assassinat du général Soleimani qu’«un procès équitable pour le crime de l'ancien président américain serait un service rendu à l'humanité».
Négociations sur le nucléaire: la balle dans le camp des Occidentaux
Par ailleurs, M. Kanani a évoqué le rétablissement des relations diplomatiques entre l'Iran et l'Égypte, se félicitant de toute initiative positive à cet égard.
Il a déclaré que les ministres iranien et égyptien des Affaires étrangères avaient eu des entretiens en marge du deuxième sommet régional sur l'Irak dans la capitale jordanienne, Amman, le mois dernier.
Au cours des pourparlers, les deux parties ont convenu de poursuivre leurs négociations pour trouver une solution aux questions consulaires.
«Les deux parties n'ont fondamentalement aucun problème pour (tenir) des dialogues et des réunions», a noté le haut diplomate iranien.
M. Kanani a poursuivi en disant que le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian et le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Josep Borrell ont récemment discuté des pourparlers de Vienne sur la relance du plan global d'action conjoint (PGAC), lors de leur rencontre à Amman.
«Il y avait un consensus sur le fait que les négociations devaient se poursuivre dans le but d'activer et de finaliser les pourparlers [de Vienne], et que l'échange de messages devait se poursuivre à différents niveaux. L'Iran est tout à fait prêt à conclure les négociations de Vienne sur fond d'un projet de paquet de négociations, qui est le résultat des mois de négociations dures et intensives et respecte ses lignes rouges. Cette préparation n'est pas éternelle et la balle est maintenant dans le camp des Occidentaux», a-t-il déclaré.
M. Kanani a également souligné la politique de principe de l'Iran consistant à aider le peuple et les autorités afghanes à résoudre les problèmes dans ce pays ravagé par la guerre.
La République islamique accueille des millions de réfugiés afghans depuis des années, même si aucune aide étrangère ne lui a été proposée.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a également appelé à des efforts pour promouvoir le règlement politique de la crise syrienne, soulignant qu'il n'y a pas de solution militaire.