L’Iran convoque l’ambassadeur d’Italie pour dénoncer l’«interventionnisme»
Par AlAhed avec AFP
L'Iran a convoqué jeudi l'ambassadeur d'Italie pour protester contre l'ingérence des responsables italiens dans les affaires intérieures de l'Iran.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué publié jeudi soir avoir convoqué Giuseppe Perrone pour protester «contre la poursuite des déclarations et des actions interventionnistes de certains responsables italiens dans les affaires intérieures» de l'Iran.
«Les approches sélectives, le deux poids deux mesures concernant les droits humains sont totalement inacceptables et rejetées par la République islamique d'Iran», a-t-il ajouté.
La diplomatie iranienne a rappelé à l'ambassadeur italien que ce n'était pas l'Iran mais l'Occident qui avait nui aux intérêts de la nation iranienne et violé ses droits en lui imposant des sanctions illégales.
«Les positions négatives et irrationnelles de certains responsables italiens ne correspondent pas au bilan historique des relations entre les deux pays», a ajouté le ministère.
De son côté, l'ambassadeur d'Italie s'est engagé à transmettre rapidement la protestation de Téhéran à son gouvernement.
Au cours des dernières semaines, des responsables italiens ont accusé les autorités iraniennes de ce qu'ils prétendent être la «répression des manifestations anti-gouvernementales» à travers le pays, qualifiant d’«inacceptable et insupportable» l'approche de la République islamique d'Iran face aux violentes émeutes déclenchées après la mort de Mahsa Amini à Téhéran en septembre dernier.
La jeune femme de 22 ans s'est évanouie dans un poste de police à Téhéran et a été déclaré mort trois jours plus tard à l'hôpital.
Un rapport officiel de l'Organisation iranienne de médecine légale a conclu que son décès a été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d'autres organes vitaux du corps.
Les fauteurs de troubles ont attaqué les agents de sécurité et infligé de lourds dommages aux biens publics, encouragés notamment par les États-Unis.
L'Union européenne et certains pays occidentaux ont imposé des sanctions à l'Iran.
L'Iran a décrété en revanche des sanctions contre les institutions et des personnalités européennes en raison de leurs actions délibérées en faveur du terrorisme et des groupes terroristes pendant les émeutes.