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Grève à Noël: le gouvernement français accroît la pression sur la SNCF

Grève à Noël: le gouvernement français accroît la pression sur la SNCF
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Par AlAhed avec AFP

Faire grève à la SNCF à Noël est «incompréhensible et injustifiable», a regretté jeudi le ministre des Transports, Clément Beaune, le gouvernement français accroissant la pression pour trouver une solution au conflit, tout en écartant l'idée de réquisitions.

«Je pense que cette grève ne peut pas être justifiée, et cette grève ne peut pas être comprise par les Français», a déclaré M. Beaune sur Franceinfo.

De son côté, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a exigé une solution «dans les prochaines heures» de la part de la direction de la SNCF pour qu'elle résolve la grève des contrôleurs qui a conduit à l'annulation de nombreux TGV durant le week-end de Noël.

«C'est ça la responsabilité de la direction de la SNCF, elle a le soutien de l'Etat, elle doit trouver les voies et moyens de sortir de ce conflit», a-t-il dit sur Sud Radio.

M. Beaune a balayé l'idée d'une éventuelle réquisition du personnel de la SNCF.

«Il ne faut pas vendre des illusions», les réquisitions étant «encadrées juridiquement et même constitutionnellement», a-t-il dit.

«Le seul moyen de ne pas pénaliser les Français (...) c'est le dialogue social», a insisté le ministre des Transports, indiquant également que la grève va «coûter sans doute une centaine de millions d'euros» à la SNCF.

La grève en cette période, «ce n'est pas digne» et «cela abîme le droit de grève», s'était également insurgé le ministre de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu sur France 2.

«Je pense que décider de faire grève un 24 et un 25 décembre, cela abîme le droit de grève. Après les années que l'on a connues, il y a ce besoin de se retrouver. (...) 200.000 Français qui ne vont pas pouvoir prendre leur train pour passer Noël avec leurs proches, ce n'est pas digne», a-t-il déclaré.

«Travailler à la SNCF, ce n'est pas travailler n'importe où. Vous avez une responsabilité» vis-à-vis du public, a souligné M. Béchu, indiquant que le président de la SNCF «annoncera de nouvelles initiatives dans la matinée» sans donner plus de précisions.

«C'est une situation perdante-perdante pour tout le monde. On a à la fois des Français qui vont être privés de trains, un mouvement qui n'est pas bon pour l'image de l'entreprise, mais qui n'est aussi pas bon pour les grévistes ni pour les revendications qu'ils portent».

Alors que 2 TGV sur 5 devraient être annulés ce weekend, selon les prévisions de la SNCF, le gouvernement ne s'attend pas à une quelconque amélioration dans les prochaines heures et estime que l'enjeu «c'est maintenant de faire en sorte qu'on ne se retrouve pas avec le même scénario la semaine prochaine» pour le weekend du Nouvel An.

«Mon message et celui de tout le gouvernement, il est très simple, c'est d'appeler les grévistes à la responsabilité (...) et en même temps un appel à la direction de la SNCF pour maintenir et renouer le dialogue», a martelé M. Béchu.

Depuis novembre, la SNCF peine à nouer le dialogue avec le collectif de contrôleurs à l'origine de ce mouvement social. Ils réclament une meilleure reconnaissance de la spécificité de leur métier et rejettent toute accointance avec les syndicats, même s'ils ont dû s'appuyer sur ces derniers pour déposer des préavis.

La direction a déjà proposé d'augmenter la «prime de travail» des chefs de bord (nom officiel des contrôleurs) de 600 euros par an, dont une partie intégrée au salaire en 2024, ainsi qu'une indemnité supplémentaire de 600 euros brut par an. Des propositions que les grévistes ont jugées insuffisantes.

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