Netanyahu pourrait annoncer un gouvernement sans accords finaux de coalition
Par AlAhed avec sites web
À moins d'une surprise de dernière minute, le «premier ministre israélien» désigné Benjamin Netanyahu devrait annoncer mercredi 21 décembre être en mesure de former le prochain gouvernement, malgré l'absence d'accords finaux avec ses partenaires des partis ultra-orthodoxes et d'extrême droite.
Vainqueur avec ses alliés des élections législatives du 1er novembre, Benjamin Netanyahu a jusqu'à 23h59 (22h59 heure française) mercredi pour annoncer au «président israélien» Isaac Herzog qu'il a «réussi» à former le prochain gouvernement, succédant ainsi au premier ministre sortant Yaïr Lapid. Sauf s'il demande un nouveau délai.
Dans la foulée des élections et en vertu des règles israéliennes, Benjamin Netanyahu avait jusqu'au 11 décembre pour annoncer son gouvernement, mais il avait demandé une prolongation de 14 jours, le maximum prévu par la loi.
Alliance avec l'extrême droite
Or le «président» Herzog ne lui avait octroyé que dix jours supplémentaires et Benjamin Netanyahu pourrait encore demander une rallonge de quatre jours, un scénario jugé peu probable par la presse israélienne. Celle-ci s'attend à une annonce en journée et ce, même si le prochain gouvernement n'est pas encore totalement ficelé.
Les partenaires sont toutefois connus, dans ce qui devrait être, selon les analystes, le gouvernement le plus à droite de l'histoire d'«Israël»: les deux partis ultraorthodoxes «Shass» et «Judaïsme unifié» de la Torah ainsi que les trois formations d'extrême droite «Sionisme religieux» de Bezalel Smotrich, «Force juive» d'Itamar Ben Gvir et Noam d'Avi Maoz.
Au cours des dernières semaines, le parti de Benjamin Netanyahu, le «Likoud», a signé des ententes avec les partis d'extrême droite prévoyant une répartition de certains postes comme celui de ministre de la Sécurité nationale à Itamar Ben Gvir, la responsabilité des colonies en Cisjordanie occupée à Bezalel Smotrich, ou un portefeuille à Arié Dery, leader de «Shass».
Cependant, les députés israéliens doivent encore voter en seconde et troisième lectures des projets de loi pour permettre à Arié Dery d'occuper un poste de ministre après avoir été reconnus coupable de fraude fiscale et à Itamar Ben Gvir d'étendre ses futurs pouvoirs de ministre sur la police israélienne.