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Complot déjoué en Allemagne: le Bundestag va passer en revue son système de sécurité

Complot déjoué en Allemagne: le Bundestag va passer en revue son système de sécurité
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Par AlAhed avec AFP

Le Bundestag, chambre basse du parlement allemand, a annoncé vendredi 9 décembre passer en revue son dispositif de sécurité après le démantèlement d'un réseau extrémiste qui projetait de l'attaquer, dans le cadre d'un projet de coup d'État.

«Nous allons vérifier dans le détail quelles mesures de sécurité nous devons ajuster», a déclaré la vice-présidente du Bundestag, l'écologiste Katrin Göring-Eckardt, au groupe de journaux Funke, deux jours après l'annonce de ce plan déjoué d'attaque du Bundestag avec des armes.

«Il y a apparemment aussi un lien dans ce réseau avec le groupe parlementaire de l'AfD», l'Alternative pour l'Allemagne, a-t-elle ajouté, dans une allusion à l'interpellation de la magistrate Birgit Malsack-Winkemann, ancienne députée du parti d'extrême droite AfD, qui a siégé au Bundestag entre 2017 et 2021.

Vingt-cinq personnes arrêtées

Vingt-cinq personnes ont été interpellées, dont un aristocrate ou encore des soldats d'élite, lors d'un vaste coup de filet ciblant cette cellule nourrie à l'idéologie des «Reichsbürger», les «Citoyens du Reich», une mouvance extrémiste qui a pris de l'ampleur avec les restrictions sanitaires.

Quelque 54 personnes sont visées au total, et de nouvelles arrestations pourraient avoir lieu.

La veille, le chancelier Olaf Scholz avait exprimé son inquiétude concernant les liens présumés de cette mouvance avec l'AfD.

«Le fait que parmi les suspects figure une ancienne députée de l'AfD est évidemment frappant et très grave», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Le député social-démocrate Sebastian Hartmann, spécialiste des questions de politique intérieure, a exigé que «les contacts de Mme Malsack-Winkemann au Bundestag soient examinés de façon urgente».

«On peut penser qu'ils espéraient de l'aide de l'intérieur pour leur projet de coup d'État», a-t-il avancé.

L'AfD, qui compte 78 députés sur les 736 du Bundestag, est restée discrète depuis le démantèlement de la cellule, la direction du parti disant «rejeter catégoriquement» les projets violents allégués.

L'un de ses députés, Petr Bystron, a qualifié les arrestations de «plus grand abus de pouvoir de l'histoire de la République fédérale» et «d'intimidation massive de toute l'opposition».

Jeudi 8 décembre, le chef de la police criminelle Holger Münch a déclaré que le groupuscule disposait de nombreuses armes et était donc potentiellement dangereux.

Mais il avait aussi quelque peu tempéré leur force de frappe. «Il ne faut pas supposer qu'un groupe comprenant quelques dizaines (de membres), peut-être quelques centaines, est en mesure de remettre réellement en question le système étatique en Allemagne».

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