Immigration: la France doit «dire qui on veut» et «qui on ne veut pas» accueillir, selon Borne
Par AlAhed avec AFP
La France doit en matière migratoire «dire qui on veut» accueillir et «qui on ne veut pas» accueillir, a affirmé Elisabeth Borne mardi en ouvrant un débat sur l'immigration à l'Assemblée nationale.
«L'immigration zéro n’est ni souhaitable, ni possible, pas plus réaliste que ne l'est une immigration dérégulée», a insisté la Première ministre, en réaffirmant sa volonté de «fermeté» et «d'humanité» en la matière.
«Chercher des mesures efficaces, vouloir une immigration régulée, maîtrisée, ce n'est ni manquer de fermeté ni manquer d'humanité», a-t-elle également estimé.
«Et avant que l'extrême droite ne tente une nouvelle manipulation, je le redis: il ne s'agit en aucun cas d'une régularisation massive», «il s'agit de régulariser certaines personnes», a précisé la cheffe du gouvernement.
Il faut «accélérer (les) procédures» pour «faire partir plus vite ceux qui le doivent», a ajouté Mme Borne en promettant d'être «intraitable» avec les étrangers délinquants, même «en situation régulière».
«Des mesures d'expulsion doivent désormais pouvoir être prises contre les étrangers qui commettent des infractions graves, quelle que soit leur situation», a-t-elle détaillé.
Le deuxième objectif est de «mieux accueillir ceux qui restent».
«La question de la régularisation peut se poser pour des personnes en situation irrégulière, présentes sur notre sol depuis plusieurs années, et qui travaillent depuis longtemps», a-t-elle développé.