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Corée du Sud: un bombardier américain B-1B rejoint les exercices aériens conjoints

Corée du Sud: un bombardier américain B-1B rejoint les exercices aériens conjoints
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Par AlAhed avec AFP

Un bombardier lourd supersonique américain B-1B devait participer samedi aux vastes exercices aériens en cours en Corée du Sud menés conjointement par Séoul et Washington, prolongés après une série record de tirs de missiles par la Corée du Nord.

«Le B-1B est programmé pour participer à l'entraînement de l'après-midi», a précisé un responsable du ministère de la Défense sud-coréen, sans donner plus de détail sur ce déploiement.

Le B-1B est un bombardier supersonique peu détectable par les radars et capable de voler à très basse altitude.

Même s'il a été initialement conçu pour porter des armes nucléaires, il est utilisé par les États-Unis pour des missions de combat exclusivement conventionnelles depuis le milieu des années 1990, indique son constructeur Boeing sur son site internet.

Il a notamment été utilisé en Irak, en Afghanistan et en Libye.

Les exercices aériens «Vigilant Storm» («Tempête vigilante»), qui ont démarré le 31 octobre, sont les plus importants jamais organisés conjointement par la Corée du Sud et les États-Unis.

Initialement prévus jusqu'à vendredi, ils ont été prolongés jusqu'à samedi après la multiplication, par la Corée du Nord, des tirs de missiles ces derniers jours, et notamment le lancement apparemment raté d'un missile balistique intercontinental (ICBM) en direction de la mer du Japon.

Vendredi soir, l'armée sud-coréenne avait annoncé avoir déployé quelque 80 avions furtifs F-35A après avoir détecté 180 avions de combat volant dans l'espace aérien nord-coréen, nouvel épisode de la spectaculaire montée des tensions dans la péninsule coréenne ces dernières semaines.

«Payer le plus horrible prix de l'histoire»

Au Conseil de sécurité de l'ONU, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a exhorté, par la voix de son porte-parole, à ce que «la Corée du Nord s'abstienne immédiatement de tout acte de provocation et se conforme pleinement à ses obligations découlant des résolutions du Conseil de sécurité».

Il s'est dit «profondément préoccupé par les tensions sur la péninsule coréenne et la poussée d'une rhétorique de confrontation», a insisté son porte-parole Stéphane Dujarric.

Pyongyang a tiré une trentaine de missiles mercredi et jeudi, dont un a terminé sa course près des eaux territoriales du Sud pour la première fois depuis la fin de la guerre de Corée en 1953.

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a parlé d'une «invasion territoriale de fait».

La Corée du Nord considère depuis toujours les manœuvres militaires américano-sud-coréennes comme des répétitions générales à une invasion de son territoire ou à un renversement de ses dirigeants.

L'exercice «Tempête Vigilante» constitue «une manœuvre militaire agressive et provocatrice visant la République populaire et démocratique de Corée», a dénoncé mercredi le régime nord-coréen qui a menacé Séoul et Washington de «payer le plus horrible prix de l'histoire».

Des analystes attribuent la réaction particulièrement courroucée de Pyongyang à l'utilisation, pendant «Tempête Vigilante», d'avions furtifs de pointe F-35A et F-35B, perçus comme un outil idéal pour mener des «frappes de décapitation» éclair contre des dirigeants nord-coréens.

La Corée du Nord avait déjà, en septembre, révisé sa doctrine nucléaire pour s'autoriser à mener des frappes préventives en cas de menace existentielle contre le régime de Kim Jong Un.

Si le «système de commandement et de contrôle» nucléaire de la Corée du Nord est «mis en danger par une attaque de forces hostiles, une frappe nucléaire sera lancée automatiquement et immédiatement», précise la nouvelle doctrine.

Séoul et Washington avertissent depuis des mois que la Corée du Nord s'apprête à réaliser un essai nucléaire, qui serait son septième.

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