Rapatriement des familles de terroristes: 17 Australiens vont être rapatriés de camps syriens
Par AlAhed avec AFP
Dix-sept Australiens, quatre femmes et treize enfants, qui avaient bloqués pendant des années dans les camps en Syrie après la chute du groupe terroriste «Daech», ont été rapatriés samedi à Sydney.
«La décision de rapatrier ces femmes et leurs enfants a été prise sur la base d'évaluations individuelles, après un travail détaillé des agences de sécurité nationales», a déclaré Clare O'Neil, ministre de l'Intérieur, dans un communiqué, après leur atterrissage.
Il s'agit de la première d'une série de missions prévues pour rapatrier des camps d'Al-Hol et de Roj une vingtaine de femmes et une quarantaine d'enfants australiens - les épouses, les fils et les filles de terroristes du groupe «Daech».
Kamalle Dabboussy, dont la fille faisait partie des personnes rapatriées, a déclaré que certains des enfants ont besoin d'un traitement médical.
«Quelques enfants ont de sérieux problèmes de santé que l'on souhaite faire contrôler dès que possible», a-t-il déclaré aux journalistes.
Il a également tenu à préciser que sa fille avait été «contrainte» de se rendre en Syrie pour suivre son mari, assurant qu'elle ne représentait pas de menace pour l'Australie.
Mais la ministre de l'Intérieur a affirmé que ces femmes pourraient être poursuivies en Australie si les agents antiterroristes découvraient qu'elles étaient impliquées dans des activités illégales pendant leur séjour en Syrie.
Les rapatriements constituent un casse-tête politique dans ce pays longtemps dominé par les conservateurs qui se sont opposés à une telle approche.
Ce rapatriement était une «étape attendue depuis longtemps», a estimé Sophie McNeill, membre de l'ONG Human Rights Watch (HRW).
«Pendant des années, le gouvernement australien a laissé ses citoyens dans des conditions horribles dans les camps fermés du nord-est de la Syrie», a-t-elle dénoncé.