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La France s’inquiète d’une concurrence déloyale entre l’Europe et les États-Unis à cause du plan climat Biden

La France s’inquiète d’une concurrence déloyale entre l’Europe et les États-Unis à cause du plan climat Biden
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Par AlAhed avec AFP

Le vaste plan américain d'investissement sur le climat promulgué par Joe Biden risque de créer une concurrence déloyale entre l'Europe et la première économie du monde, s'est inquiété vendredi à Washington la cheffe de la diplomatie française.

Toutefois, interrogée sur le risque d'un nouveau conflit commercial du type de celui qui a opposé Airbus et Boeing, Catherine Colonna a tempéré: «Nous n'appelons sûrement pas de nos vœux une guerre (commerciale)».

Plus gros investissement aux États-Unis dans la lutte contre le changement climatique, le plan Biden prévoit une série d'incitations financières censées favoriser une évolution vers les énergies renouvelables, tout en créant un taux d'imposition minimal sur les grosses entreprises.

Ce programme, «selon notre point de vue, a pour conséquence de ne pas mettre sur un pied d'égalité les États-Unis et les acteurs européens», a déclaré Catherine Colonna, qui s'exprimait devant le Center for Strategic and International Studies, un cercle de réflexion de la capitale américaine.

Ses remarques ont fait écho à d'autres préoccupations similaires récentes de responsables français ou allemands, qui redoutent notamment une fuite des investisseurs et des entreprises vers les États-Unis, attirés par les 370 milliards de dollars de cette enveloppe historique.

L'Allemagne a ainsi appelé mercredi à une «réponse forte» de l'Union européenne au gigantesque plan d'investissement américain sur la transition climatique, qui «ne doit pas détruire les règles du jeu équitables entre nos deux économies», a averti le ministre allemand de l'Economie, Robert Habeck.

Son homologue français Bruno Le Maire a confié partager les mêmes craintes que le plan américain puisse «mettre en péril l'égalité de traitement» entre les deux continents.

Catherine Colonna a par ailleurs reconnu que l'Union européenne avait longtemps attendu des États-Unis des mesures audacieuses sur le climat.

«Nous n'allons pas nous plaindre que vous ayez enclenché la vitesse supérieure, qui était nécessaire», a-t-elle souligné.

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