Syrie : la France a rapatrié 15 femmes et 40 enfants des camps de prisonniers terroristes
Par AlAhed avec sites web
La France a rapatrié 15 femmes et 40 enfants des camps de prisonniers terroristes. Les mineurs ont été remis jeudi «aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médico-social. Les adultes ont été remises aux autorités judiciaires», précise le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué.
Ces femmes et ces enfants se trouvaient dans des camps du nord-est de la Syrie. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a annoncé, jeudi 20 octobre, avoir rapatrié 40 enfants et 15 femmes détenus dans le pays en guerre. «Les mineurs ont été remis [jeudi] aux services chargés de l'aide à l'enfance et feront l'objet d'un suivi médico-social. Les adultes ont été remises aux autorités judiciaires compétentes», a précisé le Quai d'Orsay. «La France remercie les autorités locales du nord-est de la Syrie pour leur coopération, qui a rendu possible cette opération», poursuit le communiqué.
Ces femmes font partie de Françaises qui s'étaient rendues volontairement dans les territoires contrôlés par les groupes terroristes en zone irako-syrienne et qui ont été capturées dans la chute de «Daech», en 2019. Les enfants sont, pour nombre d'entre eux, nés sur place.
Au total, 77 enfants rapatriés des camps
Environ 300 mineurs français ayant séjourné dans des zones d'opérations de groupes terroristes sont rentrés en France, dont 77 par rapatriement, a précisé début octobre le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, lors d'une audition devant le Sénat.
Le Quai d'Orsay avait annoncé le 5 juillet le rapatriement de 35 enfants et de 16 mères. Quelques heures plus tard, le coordinateur du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, Laurent Nunez, avait déclaré qu'une centaine de Françaises et près de 250 enfants français étaient encore retenus dans les camps syriens.
Sous la pression des familles de ces femmes détenues dans des conditions particulièrement dures dans des camps de prisonniers, la France a longtemps procédé à des rapatriement mesurés, décidés au cas par cas. Mais le 14 septembre, la Cour européenne des droits de l'Homme, saisie par les parents de deux de ces femmes, a condamné la France pour ne pas avoir étudié de manière appropriée ces demandes. Après cela, le ministère des Affaires étrangères s'était dit prêt à «envisager» de nouveaux rapatriements «chaque fois que les conditions le permettraient».