Un officier américain appelle à prendre au sérieux les drones iraniens utilisés par la Russie en Ukraine
Par AlAhed avec sites web
De nombreux experts se sont empressés de se moquer de l’acquisition par la Russie de drones iraniens (UAV) destinés à une opération spéciale en Ukraine, mais ne sous-estimez pas les capacités de ces plates-formes et la menace qu’elles représentent, a écrit un vétéran de la mission américaine en Irak dans un article pour la publication «19fortyfive».
«Moi aussi, je me suis moqué de l’idée que les drones iraniens représentent une menace pour moi, mes soldats. (…) Il n’a pas fallu longtemps pour comprendre que ces drones ne devraient pas être abandonnés et qu’ils constituent une menace sérieuse pour nos forces», a déclaré Kem McMillan, capitaine de C-RAM américain (défense aérienne), responsable de la lutte contre les systèmes aériens sans pilote.
Il note qu’à l’heure actuelle, selon les rapports, la Russie a acheté des drones iraniens Mohajer-6, ainsi que plusieurs plates-formes de la série Shahed, y compris Shahed 129, Shahed 191 et Shahed-136, qui ont déjà détruit les obusiers M777 livrés par les États-Unis en Ukraine, d’après des informations du journal américain Wall Street Journal.
«Shahed-136 est un drone kamikaze transportant des explosifs et volant directement vers la cible. Ces drones kamikazes m’ont empêché, moi et mes amis, de dormir la nuit en Irak», a-t-il souligné.
Et de poursuivre: «Il est important de reconnaître les défis considérables que ces drones peuvent créer dans le domaine de la protection des forces terrestres».
«Premièrement, ils sont extrêmement difficiles à suivre à l’aide de radars, car ils ne possèdent pas les caractéristiques des avions habités sous lesquels la plupart des systèmes de défense aérienne modernes ont été développés», a détaillé McMillan.
Et de préciser: «En raison de leur faible portée radar, de leur vitesse relativement faible et de leur faible altitude, les drones constituent un défi unique. Ils nécessitent l’utilisation de technologies spéciales qui permettent à la défense aérienne d’identifier les drones».
«Deuxièmement, même si les forces armées ukrainiennes (FAU) apprennent à identifier et à suivre les UAV iraniens, elles sont difficiles à abattre pour les mêmes raisons qu’il est difficile de détecter sur les radars: ce ne sont pas des avions pilotés et la plupart des systèmes de défense aérienne ne sont pas conçus pour abattre de telles cibles», a-t-il expliqué.
Plus tôt, le quotidien américain New York Times a rapporté que les officiers ukrainiens avaient reconnu l’efficacité de nouveaux drones kamikazes utilisés par l’armée russe en raison de pertes importantes causées par ces drones.