L’Iran reste ouvert dans l’affaire de l’échange de prisonniers avec les États-Unis

Par AlAhed avec agences

L'Iran est prêt à échanger des prisonniers avec les États-Unis, a déclaré mercredi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, appelant l'administration du président Joe Biden à «agir au lieu de faire des représentations théâtrales».

«Nous sommes prêts à échanger des prisonniers avec Washington... Les États-Unis doivent libérer les citoyens iraniens emprisonnés sans aucune condition», a déclaré l'agence de presse officielle IRNA citant Nasser Kanani.

«La République islamique d'Iran, indépendamment du JCPOA,  a annoncé à plusieurs reprises sa volonté d'aborder la question des prisonniers», a-t-il affirmé.

Et de poursuivre: «Nous sommes prêts à mettre en œuvre cet accord pour que les Iraniens innocents emprisonnés aux États-Unis, devenus victimes de l'injustice du système judiciaire de ce pays sous la fausse accusation de violation des sanctions cruelles et illégales des États-Unis, aient la possibilité d'être libérés et de retourner rapidement dans les bras de leurs familles».

«Il est surprenant que la partie américaine, au lieu d'agir et d'éliminer les obstacles dans ce domaine, ne fasse que des spectacles de propagande contre la République islamique d'Iran», a conclu M. Kanani.

Cette déclaration intervient au lendemain de la réponse iranienne à la proposition finale sur la relance de l'accord nucléaire de 2015 soumise à l'Union européenne, actuellement «examinée» par le pays signataires du traité et les Etats-Unis.

Fin juin, un citoyen américain emprisonné depuis près de sept ans en Iran a demandé à Joe Biden de conclure un accord sur un échange de prisonniers avec Téhéran.

Dans une tribune publiée dans le New York Times, Siamak Namazi «implorait» le président américain «de placer les vies des Américains innocents au-dessus de la politique américaine et de prendre les décisions difficiles nécessaires pour nous faire tous libérer immédiatement».

Agé de 50 ans, cet homme d'affaires irano-américain a été arrêté en octobre 2015.

Son père Mohammad Baquer Namazi a été arrêté quatre mois plus tard alors qu'il s'était rendu en Iran pour tenter d'obtenir sa libération.

Tous deux ont été condamnés à dix ans de prison en octobre 2016 pour espionnage.

Le père, âgé de 85 ans, a été libéré en 2020 mais ne peut pas quitter l'Iran.

Les deux autres citoyens américains emprisonnés en Iran sont Emad Sharqi, un investisseur condamné à dix ans de prison pour espionnage, et Morad Tahbaz, qui a également la nationalité britannique.