Frappes contre le port d’Odessa: Moscou affirme n’avoir visé que des cibles militaires
Par AlAhed avec agences
Le ministère russe de la Défense, ainsi que la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ont déclaré que les frappes ayant visé le port d'Odessa le 23 juillet avaient visé des cibles militaires ukrainiennes.
Dans un communiqué diffusé le 24 juillet, le ministère russe de la Défense a reconnu que les frappes de la veille ayant visé le port d'Odessa pouvaient lui être attribuées, précisant que celles-ci n'avaient visé que des cibles militaires. «Des missiles à longue portée de haute précision basés en mer ont détruit un navire de guerre ukrainien [...] et un entrepôt de missiles antinavires Harpoon fournis par les Etats-Unis au régime de Kiev», a fait savoir le ministère dans le document mis en ligne sur Telegram.
«Une usine de réparation et de modernisation de navires de l’armée ukrainienne a aussi été mise hors d’usage», a-t-il poursuivi dans un communiqué.
Toujours sur Telegram, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, avait quant à elle déclaré que «des missiles Kalibr [avaient] détruit des infrastructures militaires du port d'Odessa, avec une frappe de haute précision», indiquant qu'un «bateau militaire» avait été touché.
Plus tôt, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, avait affirmé qu’une «vedette militaire» ukrainienne avait été détruite dans cette attaque.
Après les tirs sur Odessa, l’Ukraine a accusé Vladimir Poutine d’avoir «craché au visage» de l’ONU et de la Turquie et de compromettre la mise en œuvre de l’accord signé vendredi à Istanbul pour à nouveau permettre le transport en mer Noire des céréales immobilisées par le conflit.
Samedi, la Russie avait pourtant démenti auprès d’Ankara avoir été impliquée dans ce bombardement.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie — deux pays qui assurent notamment 30 % des exportations mondiales de blé — a conduit à une flambée des cours des céréales et des huiles, qui a en particulier durement frappé le continent africain.
«Contre-offensive»
La guerre en Ukraine ne connaît pas de répit sur les fronts de Mykolaïv (sud), dans la région de Kharkov (nord-est), la deuxième plus grande ville de ce pays, dans celle de Kherson (sud) et dans les deux territoires séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, dans l’Est, selon la présidence ukrainienne.
«Nous pouvons parler de retournement de situation sur le terrain. Au cours des récentes opérations, ce sont les forces armées ukrainiennes qui ont eu l’avantage», a estimé de sa part dimanche le conseiller du chef de l’administration militaire régionale fidèle à Kiev, Sergiy Khlan. «Notre armée avance franchement, nous passons d’une phase défensive à une contre-offensive», a-t-il dit.
Les forces russes se sont emparés le 3 mars de Kherson, la première grande ville ukrainienne à être tombée entre leurs mains depuis le déclenchement de leur opération le 24 février. Et depuis, ils ont élargi leur présence dans la région de Kherson.