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Femmes rapatriées de camps en Syrie : cinq femmes mises en examen et incarcérées

Femmes rapatriées de camps en Syrie : cinq femmes mises en examen et incarcérées
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Par AlAhed avec AFP

Huit femmes, rapatriées mardi en France des camps de prisonniers "djihadistes" en Syrie, ont été mises en examen vendredi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et incarcérées, tandis qu'un adolescent, poursuivi pour la même infraction, a été placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire. Certaines des suspectes sont également poursuivies pour délaissement d'enfant, a précisé la même source. Les huit femmes, qui faisaient l'objet d'un mandat de recherche de la justice française, et le garçon, qui a eu 18 ans ce vendredi, ont été placées en garde à vue mardi dès leur arrivée en France à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et, pour l'une, à la Section antiterroriste (SAT) de la préfecture de police de Paris.

35 mineurs et 16 femmes rapatriés en France

Ces femmes et l'adolescent faisaient partie d'un groupe de 35 mineurs et 16 femmes rapatriés en France des camps de prisonniers situés dans le nord-est de la Syrie. Les enfants, dont sept sont des mineurs isolés, ont été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance des Yvelines. Les seize femmes ont toutes été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour certaines délaissement d'enfant, puis placées en détention provisoire. Dès mardi, sept d'entre elles, visées par un mandat d'arrêt, ont été présentées à des juges d'instruction antiterroristes du tribunal judiciaire de Paris. Une huitième femme, souffrant d'un cancer du côlon, l'a été mercredi après «une prise en charge médicale», selon une source proche du dossier.

Ces seize femmes, âgées de 22 à 39 ans et de nationalité française, à l'exception de deux d'entre elles qui ont des enfants français, feront l'objet en détention d'une évaluation pour déterminer si elles sont toujours radicalisées ou si elles ont rompu avec la doctrine du groupe terroriste "Daech". Parmi elles figure Emilie König, l'une des terroristes françaises les plus connues. Accusée d'avoir recruté pour le groupe "Daech" et appelé à commettre des attaques en Occident, elle avait été placée par l'ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux. Il s'agit du premier rapatriement massif d'enfants de "djihadistes" présumés et de leurs mères depuis la chute en 2019 du «califat» du groupe, d'où ont été notamment planifiés les attentats meurtriers du 13 novembre 2015 en France.

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