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Lavrov: les pays occidentaux utilisent l’arène du G20 pour se lancer dans une critique effrénée de la Russie

Lavrov: les pays occidentaux utilisent l’arène du G20 pour se lancer dans une critique effrénée de la Russie
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Par AlAhed avec AFP

Sergueï Lavrov a déserté plusieurs sessions après les critiques de ses homologues allemande, ukrainien et américain. C'est la première fois, depuis le début de la guerre, que ces personnalités politiques sont réunies lors d'un sommet international.

Sergueï Lavrov a dénoncé l'approche des pays occidentaux d'utiliser l'arène du G20 pour autre chose qu'un forum discutant des grands problèmes mondiaux. «Nos partenaires occidentaux cherchaient à éviter de parler des questions économiques mondiales. Dès qu'ils prenaient la parole, ils se lançaient presque tout de suite dans une critique effrénée de la Russie sur la situation en Ukraine, en nous qualifiant d'agresseurs», a-t-il regretté.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a boudé vendredi 8 juillet des réunions des ministres des Affaires étrangères du G20 après un flot de déclarations occidentales condamnant l’opération russe en Ukraine.

Sergueï Lavrov et son homologue américain, le secrétaire d'État Antony Blinken, étaient réunis pour la première fois depuis le début de la guerre en février à l'occasion de cette réunion des chefs de la diplomatie des pays du G20 sur l'île indonésienne de Bali. «Ce que nous avons déjà entendu aujourd'hui est un important chœur du monde entier, pas seulement des États-Unis pour (...) que l'agression (russe) cesse», a indiqué à des journalistes Antony Blinken.

Sergueï Lavrov absent de plusieurs sessions

L'Indonésie, qui s'efforce de maintenir une position de neutralité en tant que pays hôte du G20, avait dès l'ouverture appelée à la fin du conflit, soulignant ses graves conséquences dans le monde entier. «Il est de notre responsabilité de terminer la guerre au plus tôt et de régler nos différends à la table des négociations, pas sur le champ de bataille», a déclaré la ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi, en présence de son homologue russe Sergueï Lavrov. L'effet de la guerre «se fait sentir dans le monde entier, sur l'alimentation, l'énergie et les budgets», a-t-elle souligné. «Et comme toujours, les pays pauvres et en développement sont les plus touchés».

Sergueï Lavrov a quitté la session du matin quand son homologue allemande Annalena Baerbock a critiqué Moscou au sujet de la guerre en Ukraine, selon des diplomates. Sergueï Lavrov était aussi absent d'une session lors de laquelle le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba s'exprimait en ligne, et au moment où le secrétaire d'État américain Antony Blinken a condamné la Russie, ont indiqué plusieurs diplomates à l'AFP.

Antony Blinken avait de son côté rencontré auparavant les ministres français, allemands et un représentant britannique. Ils ont examiné «les façons de répondre aux inquiétudes sur la sécurité alimentaire mondiale qui résultent du ciblage délibéré par la Russie de l'agriculture ukrainienne». Les États-Unis, soutenus par une partie de leurs alliés occidentaux, avaient appelé à exclure la Russie des forums internationaux.

Mais l'Indonésie, soucieuse de sa neutralité, avait confirmé son invitation au ministre des Affaires étrangères russe tout en invitant aussi son homologue ukrainien.

La réunion a par ailleurs été assombrie par l'annonce de l'attaque qui a coûté la vie à l'ex-premier ministre japonais Shinzo Abe lors d'un meeting électoral dans son pays. Cette attaque contre un allié de longue date des États-Unis est «un moment très triste», a estimé Antony Blinken, alors que le décès de Shinzo Abe n'avait pas encore été annoncé mais qu'il se trouvait dans un état «grave».

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