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Ukraine: le sommet du G7 débute avec de nouvelles sanctions, embargo sur l’or russe

Ukraine: le sommet du G7 débute avec de nouvelles sanctions, embargo sur l’or russe
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Par AlAhed avec AFP

Les dirigeants des pays du G7 réunis en Allemagne, le dimanche 26 juin, ont affiché leur détermination à soutenir l’Ukraine face à la Russie.

Dans ce contexte, le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont annoncé un embargo sur les importations d’or russe, avant même que la décision ne soit formalisée par l’ensemble des sept dirigeants.

Selon Biden, la Russie «gagne des dizaines de milliards de dollars» en vendant de l’or.

«Les États-Unis imposent des coûts sans précédent à Moscou, en le privant des revenus dont il avait besoin pour financer la guerre contre l’Ukraine», a-t-il estimé.

Cette interdiction, qui porte sur l’or nouvellement extrait en Russie, sans viser celui déjà vendu, frappera «directement les oligarques russes et s’attaquera au cœur de la machine de guerre de Poutine», a dit Boris Johnson.

La Russie produit chaque année environ 10% de l’or extrait dans le monde. Ses avoirs en or ont triplé depuis l’annexion de la Crimée en 2014.

Les Occidentaux ont déjà pris plusieurs trains de sanctions contre la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine.

Face à un risque de «fatigue» du camp occidental, évoqué par Boris Johnson, le président américain a lancé un nouvel appel à l’unité du G7 et de l’Otan face à Moscou.

Vladimir Poutine espérait «que, d’une manière ou d’une autre, l’Otan et le G7 se divisent. Mais nous ne l’avons pas fait et nous ne le ferons pas», a espéré Joe Biden.

Hôte du sommet, le chancelier allemand Olaf Scholz a également loué l'unité des alliés, à laquelle «Poutine ne s'attendait pas».

Alors que l’armée russe progresse dans le Donbass, le président ukrainien Volodymyr Zelensky interviendra lundi en visioconférence.

Il s'agit d'un «moment critique pour l'évolution du conflit», ont souligné Boris Johnson et le président français Emmanuel Macron, selon un porte-parole du gouvernement britannique.

Ils pensent qu'il est «possible de renverser le cours de la guerre», selon Downing Street.

Pas de solution négociée «maintenant»

Le Premier ministre britannique a toutefois mis en garde contre toute tentation d'une solution négociée «maintenant» en Ukraine au risque de prolonger «l'instabilité mondiale».

Le conflit et ses répercussions vont occuper une grande part des discussions avec de premiers entretiens consacrés aux turbulences économiques mondiales.

Joe Biden veut aussi démontrer à ses alliés que tenir tête à la Russie et faire face à la Chine sont des objectifs complémentaires, et non opposés.

Le G7 veut notamment contrer la Chine et ses «nouvelles routes de la soie» en investissant dans les infrastructures des pays défavorisés en Afrique, en Asie ou encore en Amérique latine.

A l'initiative des Etats-Unis, les dirigeants ont annoncé vouloir mobiliser 600 milliards de dollars d'ici 2027 censé répondre aux immenses chantiers financés par la Chine mais aux contours encore flous.

Dirigeants fragilisés

Les leaders d'Indonésie, Inde, Sénégal, Afrique du Sud et Argentine, ont d'ailleurs été conviés à ce sommet annuel alors que le Occidentaux cherchent à «élargir le front des démocraties unies contre la menace d'un bloc formé par la Russie et la Chine».

Ces économies émergentes sont aussi particulièrement exposées au risque de pénuries alimentaires, à l'explosion des coûts de l'énergie aggravée par la guerre en Ukraine et à la crise climatique.

Les acteurs du climat attendent du G7 des avancées concrètes, dont la «planification» de l'élimination complète des énergies fossiles.

Des discussions bilatérales complètent les sessions.

Avec une accolade franche et des mots chaleureux, Emmanuel Macron et Boris Johnson ont affiché leur volonté de réchauffer l'atmosphère et de dissiper plusieurs mois de tensions, entre crises des sous-marins australiens et désaccords sur les suites du Brexit.

Les deux dirigeants sont confrontés à des situations politiques compliquées, le président français venant de perdre la majorité absolue à l'Assemblée nationale et Boris Johnson étant affaibli par une série de scandales.

Le chancelier allemand mise lui sur ce G7 pour redorer sa popularité en baisse ces derniers mois, faute, selon ces détracteurs, d'afficher un soutien ferme à Kiev.

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