Otan : l’espoir d’une adhésion rapide s’éloigne pour la Suède et la Finlande
Par AFP
Alors que la Suède et la Finlande poursuivent leurs pourparlers lundi 20 juin avec la Turquie sur leur adhésion à l'Otan, l'espoir d'une entrée rapide dans l'alliance semble de plus en plus s'éloigner.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg doit rencontrer lundi à Bruxelles des représentants turcs, suédois et finlandais, dans l'espoir de débloquer le dossier avant un sommet de l'alliance à Madrid la semaine prochaine. «Je pense que c'est possible mais ce serait très difficile, cela demanderait aux deux camps de montrer une réelle volonté de faire quelque compromis», estime Paul Levin, directeur de l'Institut des études turques à l'université de Stockholm, dans un entretien à l'AFP.
La Turquie réclame des engagements
Avant le blocage surpris turc le mois dernier, Stockholm et Helsinki - ainsi que la direction de l'Otan à Bruxelles - espéraient un processus rapide d'adhésion à l'alliance, avec l'espoir que l'unanimité nécessaire des 30 membres actuels soit affichée dès la réunion de Madrid. Mais la première ministre finlandaise Sanna Marin a reconnu la semaine dernière le risque de voir les choses être «gelées» si le litige ne se dénouait pas d'ici là. «Si nous ne réglons pas ces questions avant Madrid, il y a un risque que la situation soit gelée. Nous ne savons pas pour combien de temps mais cela pourrait prendre un certain temps», a-t-elle affirmé lors d'une réunion des premiers ministres nordiques.